SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
  ?                                                   Vue du sentier d’approche 
      
                              La cataracte de la Yellowstone River   
 
                 
                                                     Jeux de lumières et habitant des lieux 
 
Un peu attardés, accompagnés des derniers rayons du couchant, la rive nord nous dévoilera plusieurs merveilles avant le crépuscule. Seuls sur la route de retour, à trente à l’heure, les yeux rivés sur les sous bois et clairière, nous guettons à nouveau loups et grizzlis en début d’activités nocturnes. Seuls un grand cerf ou deux vont honorer notre passage.
Au camping, par nuit noire à nouveau, un peu difficile de glisser Franky à sa place. Soupe chaude au menu car, passé deux mille mètres, les températures nocturnes chutent sérieusement. Nuit réparatrice.
Au petit matin, peu après six heures, la responsable du camping en tournée d’inspection m’aperçoit installé à rédiger le présent mémoire. S’approchant, elle m’indique qu’une horde de biches et cerfs est présente au camping. Nous souvenant de bruits bizarres autour de Franky en fin de nuit, nous ne sommes pas étonnés de retrouver la troupe à cent mètres en arrière. Attentionnées à brouter l’herbe maigre, les femelles se glissent autour des petites tentes toujours sous l’œil du mâle dominant. Quelques matinaux les observent aller où bon leur semble tout en gardant notre distance vis-à-vis du cerf qui entend bien démontrer sa suprématie quitte à charger les intrus que nous sommes sans sommation.
Notre billet d’entrée, valable pour sept jours, nous avons tout loisir de fouiner partout. Chaque site ayant sa spécificité, chaque jour nous apporte son lot d’émerveillement. Une ombre va néanmoins contrarier l’équipage. Un immense feu de forêt s’est déclaré hier après midi, plusieurs routes d’accès au nord ouest sont ainsi coupées pour une durée indéterminée. Ces feux, souvent déclenchés par la foudre, attisé par les amas considérables de bois mort sont considérés comme un événement naturel propice au renouvellement de la forêt, voir au développement d’espèces différentes de feuillus ou résineux jusqu’alors étouffées ou disparus localement par la prédominance d’autres. Les autorités n’interviennent guère sauf si le vent porte vers des zones fréquentées. D’infinis territoires à divers endroits témoignent effectivement d’incendies passés. Par prudence, nous négligerons la petite partie restant à découvrir de Yellowstone pour faire route vers le parc national voisin : le grand Téton. De moindre intérêt après ce que nous venons de vivre, de jolis panoramas de haute altitude et des vallées embrasées des couleurs automnales sont néanmoins à retenir.
          
                                A l’approche de Grand Téton national park 
Toujours en zone de « national park », camping obligatoire pour cette nuit. C’est ainsi que nous retrouvons pour la soirée Richard et Patricia installés là depuis la veille. Pic nic tardif en sous bois chez nos copains, nous voici bien anuités pour rejoindre Franky quelques allées désertes plus loin. En chemin, on tape dans les mains, on parle fort, on siffle  et on ne traîne surtout pas car ici le grizzli est signalé de partout. Des écriteaux, photos à l’appui sont placardés sur les arbres et sur chaque table de pic nic soulignant leur présence.
                                               
                    Mise en garde sur les grizzlis sur chaque table de pic nic. Bon appétit ! 
 

               Nous voici fin septembre, de France, nos enfants nous annoncent quelques heureux événements pour 2010…
…Naissance attendue pour mai chez l’un, mariage en août chez l’autre ! Si heureux soient ils, ces événements vont perturber sérieusement la saison prochaine. Il est donc décidé de jouer un peu les prolongations cette automne et faire à nouveau un peu de Sud jusqu’à « Arches national park » dont les images fabuleuses hantent nos esprits depuis l’origine de notre projet.
 
         
               Utah     
               Environs huit cent à mille kilomètres pour traverser le Wyoming et gagner l’Utah parcouru en petites foulées durant quelques jours. Les prairies cèdent lentement l’espace à la pierraille parsemée de maigres touffes buissonnantes, le mercure monte progressivement, les décors appellent l’esprit au véritable grand ouest américain. L’eau se laisse encore deviner dans le fond de certains ravins trahie par la présence de quelques touches vertes et de bouquets de bouleaux en tenue de soirée éblouissante qui ne s’éloignent jamais du petit filet d’eau encore présent. D’altitude, tu suis ainsi le cours hésitant de ce fil doré qui serpente dans le lointain.
          
                                                L’automne est bien au rendez vous
          
                 Bouleaux et verdure serpentent le long du reste de cours d’eau
L’arrivée sur la petite ville de Moab te plonge dans un univers chaotique de planète rouge du troisième type. Agrippée aux parois d’un canyon flamboyant, la route descend progressivement jusqu’aux rives du fleuve Colorado pour atteindre enfin un lieu habitable dans cet environnement hostile. Une petite rue secondaire peu fréquentée par les pick up du shérif local devrait nous convenir pour la nuit, nous demandons à un riverain qui n’y voit pas d’objection. Par souci de discrétion, pas de jacks ni d’extension latérale.
             
                             Sur la route de Moab à Arches national park
Le national park est situé sur les hauts plateaux dominant la ville. Connaissant le principe d’attribution des places de camping dans les parcs nationaux, (pas de réservation, premier arrivé, premier servi) avant le petit déj, nous nous présentons au « visitor center » qui nous délivre le fameux sésame nous gratifiant d’une place à choisir sur le site. Ce parc national à beau être immense, seuls un ou deux petits campings rustiques t’autorisent à dormir sur place, la nuit tombée, les rangers sillonnent le secteur pour déloger les contrevenants. Muni du précieux document, en seconde, Franky se glisse à travers les gigantesques  parois rouges de la route d’accès. Dés les premiers kilomètres, tu t’inondes de cet univers minéral. Caméscope et appareils photos vont crépiter sans interruption trois jours durant tant le spectacle est ici unique au monde. Pas étonnant que les professionnels du cinéma apprécient l’endroit. C’est en effet ici que fut tourné en partie Indiana Johns entre autres. 
                                   
                                        Notre emplacement au camping d’Arches

La note anecdotique, pour nous européen et un peu gaulois, disons-le, reste le principe du paiement de ces campings des parcs nationaux…
… Imagine la scène…
… dans la vallée, on t’a remis une enveloppe avec un petit talon détachable…
…arrivé sur place, donc en pleine brousse et loin de tout, tu entres et choisis un emplacement disponible. Tu inscris ton identité sur l’enveloppe ainsi que la durée désirée, tu y glisses tes dollars et déposes l’ensemble dans une urne située en bordure de route. Une fois installé, le talon est affiché sur un simple piquet muni d’une petite pince de bureau et le tour est joué. Bien sur, de ce fait, personne ne s’avisera de prendre la place en ton absence. J’imagine mal un tel principe appliqué en Europe. A noter que ces campings idéalement placés sont moitié voir quart de prix des campings privés de la périphérie du site super équipés d’eau courante, tout à l’égout, prises électriques pour chacun,  piscines, tennis et autres divertissements. Ici, rien de tout ça, souvent un point d’eau pour tous, des toilettes sèches pour les campeurs sous tentes et la quiétude de lieux uniques.
          

                             Juste en guise d’introduction à ton arrivée
 
 
                                          En bordure de route

       
     
       
                                                Soirs… parmi d’autres 
                      
                                Un des meilleur bivouac de l'Ouest
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