SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
ST CYPRIEN le 19 octobre 2013
Dernière soirée sympa entre amis chez Françoise et Frédéric, qui nous emmènent aimablement  à la gare TGV de Perpignan le vingt au matin.
Long voyage assorti de plusieurs correspondances, il est décidé de ne pas faire tout le trajet en enfilade. Une escale de vingt-quatre heures à Madrid nous permet de visiter un peu cette belle ville. Bus touristique et quelques flâneries, bel hôtel au restaurant décevant…
…eh oui, on a quitté la gastronomie franco-française.

 
MADRID juste pour une escale
 
Incertitude, confusion, doute, à l’aéroport, trois départs à la même heure par la même compagnie où les enregistrements s’effectuent par la même file. Arrivés cinq heures avant, déjà deux cents personnes devant nous ! …
…on demande, beaucoup vont à Buenos-Aires, d’autres à Montevideo, aucun à Lima !???...
Rassurés lors de notre passage, on prie pour que nos bagages ne filent pas en Uruguay !
Douze heures de vol nocturne plus tard, posés en douceur, nouvelle queue à l’enregistrement pour Cusco, vol court, atterrissage  quasiment en centre-ville au ras des toitures, nous voici rendu.
Au sortir de l’aéroport, tout comme au Mexique, parfait touriste, proie facile, le taxi nous blouse de dix soles (10 soles = 2,80€) sur la course.


                                               Cusco

                Fier et  bien dressé sur ses Michelin, presque sourire caché, Franky attendait ce moment depuis quatre mois. Milagro, l’adorable responsable du camping nous accueille tout sourire. Juste le fait de transporter les bagages du portail au véhicule, Françoise subit un début d’évanouissement, je ne vaux guère mieux…
…assis quelques instants, les esprits reviennent lentement…
…ne cherche pas, nuit hachurée, sept heures de décalage, passer de zéro à trois mille six cent mètres d’altitude, les soixante kilos de bagages frôlent la tonne. Heureux de retrouver nôtre deux pièces, l’ensemble des batteries contrôlées et reconnectées, il importe de démarrer le moteur. Nos fiers étalons s’éveilleront un par un en quelques secondes. Il s’en suivra un nuage de fumée noire et   digne d’un haut fourneau lorrain très XIXème siècle. Emplacement de stockage inconfortable, nous nous glissons en terrain plat entre deux camping-cars européens. A noter que Quinta lala, le camping de Cusco est une véritable plaque tournante des routards cosmopolites et motorisés venant du grand sud-américain ou comme nous du continent nord. Rencontres, échanges d’informations, entraide et convivialité s’affichent ici spontanément. Une dizaine d’équipages sont présents, les uns depuis plusieurs semaines pour « X » raisons d’autres juste quelques jours, le temps d’accéder au fameux Machu Picchu voisin. Curieusement, la France est largement majoritaire avec plusieurs véhicules allant du petit 4X4 à cellule au gros camion sorti tout droit du Dakar en passant par un immense motor-home américain immatriculé au Québec habité d’un couple Cyprianais ( ! )  Plusieurs « combi WW » donnent leur note très  « Katmandou années 70 ». Un matin, une petite troupe de lamas paît autour de nous, sinon, poules et canetons divaguent dans l’herbe fraîche ce qui nous permet d’acheter à Milagro de délicieux œufs frais.
Une agréable soirée réunit six couples français à bord dont Fabrice originaire de…
…Mirecourt (88). Lieu ou j’ai grandi et où Françoise et moi avons vécu notre carrière professionnelle ! Pour comble, Fabrice est allé à la même école que notre fils cadet Sébastien avec seulement un an d’écart ! Pour sûr, le monde est petit.




 

 
                               Bonne ambiance à QUINTALALA
        Bien joli tout ça mais il nous faut lever notre « suspension de permiso » autrement dit notre mise sous douane du véhicule durant notre retour en France. Les véhicules étrangers étant considérés comme des importations temporaires, seulement trois mois sur le territoire sont autorisés. Bien accueillis à la Sunat (service des douanes) par Luis Alberto, celui-ci comprend notre démarche et nous donne rendez-vous pour le lendemain quinze heures…
…quinze heures tapants, Luis explique, on comprend un mot sur six, il prétend que nous devrions recevoir un courriel sur notre messagerie. Enfin, il nous sort un document où effectivement nous pourrons bien rouler au terme de notre suspension le 20 novembre...
… mais voyons Luis, c’est maintenant que nous souhaitons rouler ! (en octobre)
Luis affirme que tout est OK, on peut rouler demain, puis, se reprenant, il nous invite à revenir lundi matin.
Lundi matin donc, Danielle et Louis, voyageurs au long cours en camion 4X4, maîtrisant parfaitement l’espagnol nous accompagnent. Notre dernier interlocuteur, Luis Alberto est à Lima. Pour le préposé présent, rien de plus simple, il suffit que nous rédigions une demande sur papier libre, la présenter demain, un coup de tampon et l’affaire est dans le sac ! Dans un même temps, euphorique, nous parcourons les agences locales pour conclure une expédition au Machu-Picchu. Confiants, au matin du lendemain on débarque à la douane avec notre demande. Planton et paperassiers divers nous connaissent maintenant comme le loup blanc. Evidemment, nos interlocuteurs précédents sont absents. Mais chacun connaissant notre requête, on nous dirige directement à l’étage, on imagine un degré de hiérarchie supérieur. C’est Erika, jolie femme affable et compréhensive qui nous reçoit. Elle a bien compris notre demande, rassemble nos documents pianote sur son clavier et …
…nous invite à revenir en début de semaine prochaine !
Courtoise, souriante, mais déterminée,  elle explique qu’elle doit tout vérifier et communiquer avec le poste de douane par lequel nous sommes entrés au Pérou. Un peu dépités, on a déjà entendu cet air là, rien n’y fera. Elle nous certifie tout de même qu’il n’y a aucun problème pour lundi ou mardi…
…merci chère Erika…

   
                          Cusco lieu de naissance de la civilisation Inca

…Nous ressortons un peu déconfits mais somme toute confiants. De menus travaux à bord sont en instance de longue date, c’est le moment de régler tout cela. Qui plus est, Cusco lieu de naissance de la civilisation Inca, nous offre moult visites culturelles avec comme point d’orgue la fameux Machu-Picchu voisin.
                Hormis l’enseigne Orion près de la gare, les supermarchés locaux restent bien tristounets et miséreux. C’est le  « mercado San Pedro » qui retiendra notre attention pour l’essentiel. Artisanat andin mais surtout fruits, légumes, épices, viandes et poissons abondent. Il va sans dire que certains étals reflètent un vieil exotisme pour le moins douteux. Il importe de distinguer le bon grain de l’ivraie. Les matinées nous serons plus favorables, notamment au niveau viandes, poissons et légumes frais. C’est au milieu d’une activité débordante que nous déambulerons parmi caisses, diables, chariots et monticules d’épluchures ou carcasses de porcs fraîchement débarquées. L’œil avisé de l’équipière sélectionnera filet mignon et petit gigot raccourci qui, mitonnés à souhait feront merveille.

                            
                                 Cochons d’inde pour le dimanche
 

 


 

                                        Au marché de Cusco
 

Rendu à bord, entretient et bricolages divers nous occupent. Au début, le rythme est lent, manque d’oxygène certes, mais, disons-le, discussions, échanges d’infos, conseils des uns et des autres, quelques apéros ou bières fraîches et bla-bla-bla divers usent largement le temps qui passe. Imagine…
…Sont ici : Jean Pierre et Annie, Ronan et Valérie, Pierre et Virginie, Louis et Danielle, Fabrice et Corinne, ainsi que Gaël et Audrey partis hier. Tous sur la route, venant du Sud pour certains, du nord pour d’autres, Il va sans dire que les sujets de conversation sont suffisants pour occulter le travail latent. Nombre baladent deux ou trois enfants, l’ensemble assorti d’équipages états-uniens, anglais ou chiliens, Cusco reste bien la plaque tournante des routards des tourdumondistes motorisés. 
Ce soir, attardés à la « Plazza de Arma », des centaines de familles se retrouvent avec leurs enfants pour fêter Halloween. Autour de Françoise, ce sera le délire tant que quelques bonbons seront encore en poche. Pas de harcèlement, excités, les enfants restent sous l’obéissance de parents responsables et respectueux.
                     
                                  Halloween  sur la place d’Armes
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