SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
GUATEMALA 
 
Nouvelle frontière, nouveau pays, nouvelles sensations, nouvel inconnu.
Nous voici au Guatemala, Il est proche de douze heures, on se faufile à travers cette joyeuse débandade d’étals de véhicules divers et de touk-touks multicolores  pour sortir de la ville et trouver un parking pour le repas de midi. Région montagneuse, un espace à peu près plat nous autorise un stationnement entre de grandes bâches étendues au sol sur lesquelles  est mis à sécher la récolte du café. Un homme viendra ratisser les graines afin de parfaire le séchage quand d’autres mettront en sacs les précieuses graines.
      
                                                   Les bus du Guatemala

   
                   Dans les rues                                           séchage du café

  
                                     Montagnes guatemaltéques et passage hard
 Petite collation et nous reprenons rapidement la route afin d’atteindre Huehuetenango au plus tôt pour trouver un bivouac satisfaisant. On s’embrouille un peu dans le centre de cette grande agglomération polluée quand un motocycliste nous escorte vers la sortie de ville. L’hôtel El Bosco nous propose une place de parking sécurisée pour cent quarante quetzals la nuit soit quatorze euros la nuit. Moins cher qu’un camping d’Amérique du nord, un peu fatigué par une journée de tensions diverses, on paye sans discuter. Surprise quand le gérant nous donne les clés d’une chambre ! Il a du mal à comprendre que nous n’en avons pas besoin et que nous dormons dans le véhicule. Il ne doit pas passer beaucoup de camping-car au Guatemala ! Avant la tombée du jour, on fait quelques pas en ville, manière de s’imprégner un peu de notre nouvel environnement. Un marché de quartier n’est pas triste, nous y trouverons quelques fruits et légumes et on s’abstient pour la viande.
   
       

                                              Au marché de Huehuetenango   
Le soir, quelques contacts internet et, salle coquette et personnel avenant, nous mangeons au restaurant de l’hôtel pour cinq euros pour deux, deux bières comprises. Pas gastronomique, certes, mais cuisine locale et saveurs nouvelles ne nous déplaisent pas. Le matin, détendus, nous décidons de rester une nuit de plus pour nous enquérir d’une assurance et changer les deux batteries moteur car l’une d’elle marque des faiblesses. La bonne se vidant dans la mauvaise en cours de nuit.  C’est le patron de l’hôtel qui me conduira au quartier voisin pour cet achat, je le satisfais en lui offrant la batterie encore valide. Nous passons une bonne partie de la journée à fréquenter les cabinets d’assurance locaux sans succès. Nous avions connaissance qu’ici comme au Salvador et Honduras, l’assurance n’est pas obligatoire et nombre de locaux en sont dépourvus ainsi que tous les voyageurs étrangers. Ce n’est pas une raison dirons-nous et poursuivrons notre démarche. Mais, faute d’écho favorable, il nous faut nous rendre à l’évidence, aucun assureur ne nous proposera de contrat. Très contrarié, nous reprendrons la route ainsi. Il va sans dire qu’en pareil cas, ton assureur, c’est toi et dès lors, comme les guatémaltèques, tu pries Dieu et  tu redoubles de prudence en particulier avec les autres ! Ceci dit, nous sommes attirés par un marché hebdomadaire dans un village mineur à l’écart de la nationale. Rue pentue à un pourcentage largement supérieur de deux dizaines de degrés, il y règne une incroyable frénésie. Cela grouille de partout, bâches, étals, petits vendeurs à la sauvette et porteurs envahissent la chaussée tant est si bien qu’à trois à l’heure, les rétros de Franky caressent délicatement tee-shirt et casquettes volages. Le gendarme de service nous autorisera à nous stationner au parking des bus en haut du pays. Véhicule en sécurité, nous nous immergeons dans cette incroyable univers d’un commerce où grossistes et petits revendeurs se mêlent et crient à tout va sans couvrir pour autant les sonos d’enfer de certains. Toutes les rues du village sont ainsi noyées par ce tumulte indescriptible.
 
                                                                                 Sur la route
 
 
                                                                       A San Francisco de Alto      

 Nous devions rester jusqu’au lendemain vendredi jour du marché aux bestiaux. Seulement, exposés à un  vent aussi glacial que violent et poussiéreux avec en prime un goute à goute à une durite de gasoil et un disfonctionnement du frigo au gaz, il est vite décidé de redescendre d’altitude (nous étions proche des 3000 mètres) pour se rendre au bord du lac Atitlan.  Nous savions qu’au bord du lac existait un hôtel camping avec eau électricité et vidange ce qui nous permettrait de palier à nos petits soucis dans une certaine sérénité.
Un peu éloignés pour une petite après-midi de conduite, nous pensions trouver un bivouac pour la soirée sur la panaméricaine, cette grande route qui est sensée relier l’Alaska à la Terre de Feu. Au final, nous voici bredouille à l’intersection de cette route vertigineuse qui descend sur le lac. Fred et Emie, amis rencontrés à Cancun nous avaient déconseillé d'emprunter cet itinéraire avec Franky. A tort ou à raison, on s’y engage doucement avec l’espoir de trouver un stationnement  à Sololá, bourg moyen agrippé au flan de sa montagne, distant de quelques kilomètres. Il est bientôt dix-huit heures, le soleil a disparu derrière les volcans environnants et la nuit gagne. En seconde, voire en première, plusieurs épingles à cheveux sont négociées délicatement avant notre entrée à Sololá. Un policier municipal nous conseille le parking du marché. Arrivés sur place, le responsable du marché nous accueil chaleureusement en précisant qu’il habite sur place, ainsi, nous n’aurions aucun problème ici. Très contents, nous lui offrons une petite Tour Eiffel et l’invitons ainsi que son épouse à visiter Franky. Ensuite, deux heures de génératrice  suffiront à maintenir le froid suffisant du frigo pour la nuit. Au petit matin, une intense activité débute autour de nous, c’est jour de marché. On quitte assez vite pour ne pas rester coincés là. Huit kilomètres seulement restent à parcourir pour le lac Atitlan. Comme la veille au soir, ce sera souvent en première à dix à l’heure que nous basculons par un belvédère fabuleux sur le lac entouré de ses trois principaux volcans. Parcourt vertigineux, certes, mais magnifique s’il en est avec des vues époustouflantes sur cet endroit nommé comme l’un des plus beaux lacs du monde.




                                         Le lac Atitlan et ses volcans vu de la route de Solola

L’hôtel Tzanjuyu répond bien à notre attente. Installés face au lac, avec piscine (un peu trop fraiche !) eau électricité et internet au salon de l’établissement, nous pourrons ainsi prendre un peu de repos, réparer et nous mettre à jour dans le courrier resté en instance.
 
   


                                                       Bivouac à l’hôtel Tzanjuyu    

 Redescendu aux environs de 1600 mètres, le frigo semble se remettre de lui-même. La haute montagne paraît le contrarier, il nous faudra peut-être négocier si Dieu nous autorise à faire la Cordillère des Andes ! La durite de gasoil est maitrisée, les urgences internet, traitées, nous partons à la ville de Panajachel à cinq minutes à pied de notre camp de base. Découverte d’une citée agréable au centre-ville bien couleur local, seule la rue Santander menant vers la rive du lac est envahie de « marchands du temple ». Une véritable débauche de magnifiques ouvrages textiles aux vives couleurs se déverse de part et d’autre à perte de vue. Petits étals pour les mieux nantis, les indiennes des environs déambulent simplement au gré des quelques touristes avec leur ballot en parfait équilibre sur la tête te proposant à des prix dérisoires un artisanat d’une rare qualité.
 

 

 
                                         Au marché de Panajachel  
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