SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
SUITE 2011
FLORIDE CAP CANAVERAL EVERGLADES KEYS 2011

                 


        
                                        Welcome to Florida !

    Etonnant comité d’accueil, c’est quasiment trois jours durant que cette météo désastreuse va perdurer. Pas vraiment l’image que l’on se fait de la Floride.
Dommage…
…En littoral, une route emprunte, posée entre océan et lagune, un long banc de sable fin couleur « neige poudreuse d’un petit matin de janvier en Vallée Blanche ». Plusieurs quartiers hôteliers suivis de quelques bâtisses sur pilotis puis, sable vierge et nu, parsemé d’éparses touffes d’herbe que quelques vasques turquoise ponctuent… 
…un parking en bord de plage pour le midi…
…Mais qu’avons-nous donc fait pour mériter cette pluie incessante ici ?...
… Visibilité cinquante mètres, tonnerre et éclairs entrent en scène pour le repas. Franky, bien calé sur ses jacks, de curieuses et sensibles secousses se font ressentir…
…l’ambiance perd deux points…
…secousses telluriques, tremblement de terre ?...
…tu te convaincs que non, bien sûr…
… quoique, à zéro mètre d’altitude sur notre banc de sable à demi inondé, l’océan comme voisin, dissimulé en arrière du rideau d’averse, une lagune sans fin dans le dos, il nous vient à penser que la situation pourrait devenir préoccupante…
…pour l’occasion, nous nous mettrons le dessert sur l’oreille, la vaisselle sale en vrac dans l’évier et prendrons prudemment la route à quinze à l’heure pour rejoindre civilisation et terre moins vulnérable à une dizaine de kilomètres d’ici.
Tant bien que mal, le ciel accepte de saluer notre arrivée. Le front de mer…
… reste un front de mer…
… Un peu plus fou que d’ordinaire avec béton à tous les étages, d’interminables hôtels étoilés, des parcs d’attractions qui jouent la démesure et, maintenant, soleil réapparu, pléthore de bikinis façon confetti. De parkings disponibles en début d’après midi, point.  Pas vraiment venu jusqu’ici pour cela, nous visons rapidement l’intérieur pour gagner un petit state park indiqué proche d’une rivière. Nous y retrouvons cyprès, échassiers, calme olympien et un unique voisin dans son superbe motor-home tout neuf. Piste barrée par les brisures d’une  branche de bois mort, l’équipière dévouée dégage la voie, nous complétons ainsi notre coffre à bois et s’installons pour une soirée au coin du feu. Avant, ballade de reconnaissance, oiseaux, papillons et autres nous divertissent un moment. Le retour s’effectue par la piste au bois mort…
…sauf que…
… à nouveau une très grosse branche s’est brisée là depuis tout à l’heure. Des frissons d’horreur nous parcourent le corps s’imaginant un bref instant que, quelques minutes plus tôt, l’accident assuré à frôlé notre destinée. Entièrement rongé de parasites, l’arbre mort sera abattu le lendemain matin avant huit heures…
…merci…
…pour les autres.
 
                                                    Rencontres  
       
Avant de poursuivre, nous repassons par le pont de la jolie rivière encombrée par nombre de vieilles souches fantomatiques de cyprès. Quelques clichés sympas sont faisables…
…Une grande aigrette passe.
 

                          Grandes aigrettes et hérons blancs
 
                                  Troncs de cyprès en Louisiane
Dans le même esprit, nous remontons une centaine de kilomètres vers le nord à la limite de la Géorgie. « Trois rivières », ce lieu décrit comme un sanctuaire naturel ne devrait pas déplaire. Camping rustique et ombragé de S.P. (state park. Il en foisonne en Floride), au bord de l’eau et possibilité de feu de camps pour éloigner les moustiques, quoi de mieux ?  
Une randonnée en forêt est sommairement tracée. Bien chaussés, badigeonnés de répulsifs et vestes moustiquaires dans le sac, discrètement, on s’engage dans la luxuriance des rives à l’affût de tout ce qui bouge. Difficile de quitter prudemment le sentier tant la végétation et dense. A l’entrée du state park, nous sommes aussi avertis de la présence de serpents plus ou moins dangereux. De fait, il convient de regarder, autant que faire se peut, où tu mets les pieds ; avec aussi à nouveau un œil vers cette araignée bizarre qui s’est installée au travers du sentier. Son corps, pas énorme mais à l’apparence carapacée, mi tête de mort à la langue rouge, mi épineux aux dards puissants ne nous dit rien qui vaille. C’est l’échine courbée et profil bas que nous avancerons par-dessous la grande toile.
 
                                                     
                                                     Effet glacial garanti !

  
                                                      Plus sympa    
Comme souvent, tu cherches un truc, et c’en est un autre qui te surprend. Plusieurs biches de Virginie détalent à notre approche. L’une d’elle d’une corpulence respectable s’éloigne fort peu… 
…vraiment sous la contrainte…
…nous faisant face, elle beuglera, plutôt agressivement. Saison des petits, sa progéniture ne doit pas être loin. Nous nous éloignons sans l’inquiéter davantage. Quelques oiseaux et papillons rythment la balade. Le sentier, peu fréquenté à priori se perd, la végétation à repris ses droits, le balisage absent, bientôt dix huit heures nous préférerons revenir sur nos pas.
La soirée se prépare autour d’un petit barbecue, ailes de poulet grillé sont au menu. Table mise, je fais quelques pas dans la pénombre descendante…
… ???...!!!...
…nom de D… !
…là, Je reste interdit…
…à moins d’un mètre, gueule ouverte, un copperhead, dit aussi, plus sympathiquement « mocassin à tête cuivrée »…
…cela ne doit pas te dire grand-chose…
…ne pas s’imaginer que ce nom nous soit familier. C’est à postériori que, renseignement pris, nous mettrons un nom sur ce visiteur d’un soir. Serpent venimeux au venin mortel plutôt joli, couleur corail annelé de marron, à demi redressé, il nous fait face un moment, puis, le flash d’une photo ou deux va sans doute l’inquiéter. L’espace de quelques brèves minutes, avec la grâce de son espèce, il disparaît, son mimétisme le noie spontanément dans les feuilles mortes du sous bois. Il va sans dire que barbecue, chaises et table de pic nic sont abandonnées pour ce soir. Les ailes de poulet finiront sur le gril de la cuisinière !

 
                Vers 18 heures, sur le béton chaud de notre emplacement

 
Durant plusieurs jours, de courtes étapes nous permettent quelques incursions dans le littoral du golfe du Mexique, côte ouest de la Floride. Moins balnéaire que la face Atlantique, base, les routes secondaires et plusieurs states-park nous offrent dans une luxuriante végétation tropicale de belles découvertes. Surprise aussi d’apprendre que, dans ces grandes étendues vierges, vit une espèce d’ours noir. Vagues cousins de ceux croisés dans le nord canadien, souvent ornés d’un collet blanc, ils sont bien adaptés au climat tropical de la région. Décidément, quand vont-ils nous lâcher ??? Les bombes à ours ressortent du fond de leur tiroir pour regagner prudemment le sac à dos lors des ballades.
   
        Les ours, encore eux !                                  Dinde sauvage

 Plus dans l’intérieur, en direction d’Orlando l’occasion nous est donnée d’observer une dinde sauvage. Leur présence sur le continent est souvent relatée. En trois ans de pérégrinations, ce n’est que la seconde rencontre avec ces oiseaux corpulents, certes, mais combien plus sportifs que celles qui terminent dans nos assiettes. Aussi, au hasard d’un sentier, parmi palmiers, lianes et fougères, de superbes fleurs de la passion s’épanouissent, grimpant sur tout ce qui se présente. Belle satisfaction de découvrir ces plantes en pleine nature, ne les connaissant chez nous qu’en containers à la jardinerie du coin.
  
                                Dans la jungle des Everglades         
   
         Fleur de lotus…       …Puis… juste après        Belle découverte           la passiflore.
   
 
                      Dans le sous bois                                    Rencontres  
  
                                                                
Ce sentier nous mènera à une superbe piscine naturelle, immense vasque d’eau douce noyée sous une profusion de verdure exotique. S’agissant d’une forte résurgence, l’eau est très claire mais aussi…très fraiche, aménagé pour la baignade familiale, l’endroit s’en trouve fort fréquenté. Qui plus est, l’eau, trop froide pour les alligators, la sécurité est toute naturellement assurée de ce coté.
Bientôt fin juillet, il nous faut débuter les recherches pour trouver un lieu de gardiennage pour Franky. Trois facteurs principaux sont à retenir : la sécurité, le prix et la proximité d’un aéroport international. Ce sera Orlando, cité de Walt Disney qui retiendra notre attention.  
                                         …et ça roule ça !!! 

 Le camping « Tropical Palm »à deux pas de Disney Word nous propose un plan sympa. Terrain clôt, dans l’enceinte du camping, prix interressant et sécurité assurée. Réservations faites, nous pouvons poursuivre notre route l’esprit serein jusqu’à début septembre.        
  

                                            Voisins au camping d’Orlando

Rendus proche de la côte Est, un crochet par Daytona-Beach est mis au programme. Déception. Front de mer bétonné à outrance, hôtels, parcs de loisirs et zones commerciales demeurent les seuls points de repères de cette ville en cette saison. Capitale à ses heures des mécaniques automobiles les plus délirantes, nous espérions entrevoir un minimum de ces extravagantes machines qui s’éclatent de temps à autres sur les kilomètres de plages au nord de la ville. Devant la difficulté de stationner autrement qu’à prix prohibitif, nous comprendrons vite que notre idéal est ailleurs. La recherche d’un petit state-park indiqué sur notre carte demeurant infructueuse, le hasard nous conduit par une courte piste graveleuse entre forêt et roseaux aux rives d’un grand lac.
  
                                         Superbes hibiscus sauvages libres
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