Du 03 juillet 2009 au 03 août 2009De Québec à la frontière US
Québec, le château FrontenacQuébec, Jacques Cartier, Champlain, Amérindiens, Acadiens, depuis longtemps ces noms évocateurs d’aventures, de découvertes animaient notre imaginaire et…
…ce matin du deux juillet deux mille neuf, non sans émotion, nous voici au marché couvert du vieux port de Québec. Franky en sécurité au parking/bus, c’est la navette qui nous a déposé ici. Les étals sont soignés, que des produits locaux, nous regretterons même ne pas acheter une superbe botte de rhubarbe en vue d’une tarte maison à bord. Trente centimètre de rhubarbe dépassant du sac à dos, pas très sérieux, mais nous le regretterons !
Au marché de QuébecPlan en main, nous allons déambuler de ruelles en passages étroits choses rares sur ce continent. Souvent des enseignes témoignent des liens immuables qui rappellent l’origine française des premiers immigrants. C’est drôle et amusant de croiser ainsi St Malo, Rabelais et bien d’autres au détour d’une rue pavée. Dominant l’ensemble, le château Frontenac peut être finalement le seul édifice remarquable de la ville en termes de monument historique ancien à nos yeux d’européens. Celui-ci reçoit ses hôtes huppés. C’est en fait un hôtel « quatorze » étoiles(!)
Plusieurs panneaux d’information très bien réalisés t’expliquent tous les détails quartier après quartier. Champlain avait choisi de créer Québec sur cette falaise à des fins stratégiques, dés lors aujourd’hui, tu rames comme un malade si tu veux tout voir, ça grimpe partout ! Nous nous étonnons devant une immense façade décorée en trompe l’œil d’époque où tu retrouves tous les personnages illustres ; manque mon équipière ; nous rectifions immédiatement, elle choisira la compagnie de Félix Leclerc. (A chacun de voir sur l’image ou commence la réalité et ou finit l’imaginaire). Chapeau bas pour les artistes auteurs de cette réalisation.
Mon équipière en compagnie de Félix Leclerc devant le marquis de Dufferin et Samuel Champlain aux hautes bottes.L’après midi, un guide de l’office du tourisme nous fera une visite commentée de la vieille ville. Toujours très instructif, il nous compte l’histoire complète du Québec des découvreurs au commerce des fourrures suivi de ses affres éternels entre anglais et français.
A l’arrêt du bus, une jeune fille entame la conversation, on explique, elle nous suggère une halte sympa pour les campings car à Saint Anne de Beaupré petite localité de la rive nord du fleuve. Toute dévouée à sa sainte patronne, la ville vit autour de sa magnifique basilique de granit qui n’a pas encore eu les siècles d’histoires européens pour l’éroder tant elle paraît neuve. N’oublions pas qu’ici, l’Histoire ne débute guère avant le XVI ou XVIIème siècle. Un immense terrain en bordure du ST Laurent est mis à disposition des « pèlerins ». Nous voici donc ainsi nommés puisque stationnés au milieu d’une kyrielle de caravanes et camping cars américains plus monstrueux les uns que les autres.
Où est donc passé le « pèlerin » son bâton et sa pèlerine ?
Hier encore, sa silhouette presque familière, n’est ce pas un voyageur ?, m’apparaissait encore dans quelques pensées floues et attardées d’un autre temps. L’espace d’un moment, j’hésite entre tristesse et bonheur d’occuper sa place…
… Puisse t il réapparaître un jour…
Entre averses et pluies diluviennes nous visitons les lieux, les « marchands du Temple » alignent leurs objets religieux à foison, l’auberge de la basilique copie l’architecture gothique, nous trouvons d’un goût douteux. Peu d’autres balades sinon le chemin de croix assez monumental dans une verdure toute québécoise. Et ô surprise, gravé sur les socles, nous découvrons que ces énormes statues de bronze proviennent de Vaucouleurs dans la Meuse en Lorraine !
Les chutes de Montmorency en bordure de route, signalées sur les guides méritent une escale. Nous sommes un peu surpris d’avoir à payer le stationnement, ça sent l’usine à touristes, Mais bon…
…Faut savoir ce que l’on veut, nous ne sommes pas les seuls à vouloir découvrir ces merveilles du monde. Montmorency pavoise d’avoir des chutes plus hautes que Niagara (env.80m contre 50m). On oublie de comparer leurs largeurs. Si le spectacle est grandiose, j’attends de voir les secondes pour juger. Un sentier puis prés de trois cent cinquante marches d’escalier permettent de jouir d’un spectacle inoubliable juste en face des chutes. D’ailleurs, les cirés sont de rigueur et appareils photos ou caméscopes sont à protéger du brouillard pulvérisé par ce fracas de milliers de mètres cubes d’eau qui s’écrasent ainsi à quelques mètres sous nos pieds. Rendus en haut, une passerelle permet d’observer l’importance de la rivière qui, en limite de falaise, s’abime bruyamment dans le vide. Nous garderons bon souvenir de l’endroit malgré la pluie qui vient couronner l’ensemble.
Les chutes de Montmorency