SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
Suite MEXIQUE CÔTE PACIFIQUE nord jusqu'à ACAPULCO.

               La nuit suivante, le parking de l’hôtel d’un village côtier nous sera offert juste en face d’un casernement militaire. A quelques mètres, mitraillette en main, les plantons  de garde nous veilleront toute la nuit. Réveil matinal par les coqs du village et quelques camions militaires partant en mission. A noter qu’ici, les combats de coqs sont un sport national ; c’est ainsi que, souvent, nos réveils matinaux furent assurés par ces belliqueux volatils bien avant le jour…
…put… de coqs !
 
                                                                  Sans paroles

Route côtière à nouveau vers le sud, nous ferons une escale plaisante à Playa Azul. Petite localité typiquement mexicaine aux hôtels désuets et guinguettes faites de bric et de broc. Mentionné sur notre guide, un hôtel dispose d’un RV park. Petite citée, nous partons déjà en reconnaissance à pieds, aussi pour trouver une banque ou un distributeur. Souvent obligés de tout payer en espèces, même le carburant, on se trouve un peu démunis avec nos quelques malheureux billets en poches. Bonne pioche, un distributeur (qui fonctionne) et un jeune garçon qui connait l’hôtel recherché. Pour trois piécettes il nous y conduit de bon gré. Nous comprenons qu’il aura peut être aussi droit à une petite commission de la part de l’établissement pour avoir apporté le seul client de ces deux jours à venir. Peu cher, à deux pas de la plage, toutes les places disponibles, on s’installe au mieux sous les frondes des cocotiers et des immenses bambous. La Wifi est disponible dans le hall d’entrée mais mieux encore autour d’une superbe piscine sous un patio ombragé le tout rien que pour nous. Au final ce petit village sans prétention nous retiendra trois jours (un peu un record, on ne sait pas se poser davantage). Mise à jour du site, du courrier, entretien divers occupent les journées.
  
                              Deux boucheries au standard mexicain
 
                Four à pain et cuisine en terre battue
Les  fins d’après midi se passeront  sous une paillotte de plage aussi modeste que rustique. Boisson fraîche ou noix de coco, c’est selon, nous observerons les surfeurs locaux jusqu’au coucher du soleil. Le dimanche, enfin de nouveaux clients mexicains viennent apporter un peu de vie pour le week-end à cet hôtel qui nous faisait presque pitié.
      
                                                  Playa Azul
 
 
                                                          Douce soirée, cocos frais et surfeurs
 
Juste avant Acapulco, une nuit à Zihuatanejo, village balnéaire déjà huppé où le restaurant qui nous accueille propose une terrasse bien nature.  En bordure d’un petit rio envahi de palétuviers et autre abondante végétation, ce n’est que cris d’oiseaux et froissements d’ailes. Le menu ne laissera pas un souvenir inoubliable, il sera compensé par la présence sous nos yeux  de plusieurs nids de hérons………… ainsi que d’un bébé crocodile assoupi sur un bois flottant. Le patron nous indique que des adultes sont visibles de temps à autres ainsi que de gros iguanes. Ceux-ci resteront discrets.

  
                    Bébé crocodile                                     Habitat rural

               Dernière journée de route avant Acapulco, un motel nous autorise un stationnement dans son enceinte, en effet, passé dix sept heures trente, nous ne souhaitons pas plonger dans cette grande ville sans certitude de trouver un parking sécurisé. Acapulco, la mythique des années cinquante est plus aujourd’hui orientée vie nocturne. Alcool, drogue et laissés pour compte en banlieue entretiennent une insécurité reconnue le crépuscule venu. Nous observerons d’ailleurs nombre de véhicules de policiers armés et cagoulés, chose devenue plus rare depuis les zones frontalière.
Au matin, guides et plans sommaires en mains, nous recherchons en vains le camping indiqué proche de la plage et du centre. Ici, c’est la promotion immobilière qui aura raison de cet établissement. Un chantier gigantesque se dresse à l’adresse indiquée. Dommage c’était un plan idéal pour découvrir la ville. Dés lors, on se dirige directement vers la cala Quebrada  lieu mondialement connu pour ces « plongeurs de la mort ». Remarqués lors de reportages télés, bonne note avait été prise. Aujourd’hui, nous y voici. Une estrade est installée face à la falaise, bientôt, quelques jeunes hommes et garçons d’une quinzaine d’années s’ébrouent dans le tumulte  de la mer qui s’engouffre avec fracas dans cette infractuausité du rocher. Ils se trouvent ainsi violemment propulsés par la violence du flot entrant puis par son repli dans un bouillonnement d’enfer, véritable marmite du diable. Puis vient l’heure de vérité. Pieds et mains nues, un à un ils escaladent la paroi verticale pour se recueillir et prier un instant devant la vierge sainte présente tout en haut de la falaise. Le premier garçon se présente sur un petit méplat, les applaudissements retentissent….
…Puis, chacun retient son souffle en silence…
… au moment opportun, il s’est propulsé  violement dans le vide…
…il doit ainsi s’écarter suffisamment de la paroi…
… il vole littéralement un long moment…
…Françoise (et d’autres) gorge serrée par une émotion colossale, larmes aux yeux tremble comme une feuille en me tenant la main…
… puis enfin, à un mètre où plus il percute l’eau juste au moment où une vague pénètre dans la cala. Un tonnerre d’applaudissements et d’encouragement retentissent alors que le plongeur se débat comme un beau diable pour sortir de l’eau bouillonnante sans se faire rouler comme un fétu de paille contre les parois abruptes et agressives. Chacun leur tour, voir en duo, ils renouvellent l’exploit journellement. Une équipe de télévision est aussi présente aujourd’hui. Mondialement connu, enfants du pays ils se contentent de faire une simple quête au sortir de l’estrade. L’un d’eux nous vendra un tee short dédicacé et nous glisserons un billet dans l’urne de ses comparses.
Au sortir de la Quebrada, le problème du stationnement resurgit. Un autre RV park est mentionné prés de l’aéroport. Lui aussi, victime du béton envahissant à vécu. C’est en sillonnant ce quartier qu’un homme nous accompagne chez une amie qui pourrait nous héberger pour la nuit voir nous fournir une prise électrique. Arrivé sur place, il nous propose tout bonnement une place le long d’un trottoir pentu pour deux cent pesos ! J’explique courtoisement que nous ne payons pas pour ce genre de stationnement. Au final, c’est dans le quartier qu’une brave dame nous propose de nous garer dans sa rue en indiquant que Charly, tenancier de la guinguette voisine dort sur place et son quartier est sans histoires. Seuls les rouleaux du grand océan rugiront dans la nuit.
  

  

                                          Les plongeurs d’Acapulco
  
Le lendemain, visite de la vieille ville d’Acapulco, menus achats et retour en arrière de quelques dizaines de kilomètres pour un RV park, existant celui là, prés d’une lagune, remarqué lors de notre arrivée. Une micro piscine nous rafraichi et internet permet courrier et téléphone à la famille. Un souci demeure et nous taraude depuis le départ, notre belle fille Séverine de Besançon  à subit une intervention chirurgicale dans le nez. Ratée par un « Charlot », un collègue lui rattrape le coup mais la guérison s’éternise et le moral de la malade reste dans les baskets.
En soirée, le Pacifique nous offre un couché de soleil royal.
 
  
                                       Coucher de soleil à Acapulco
  
  

              Taxis d'Acapulco                                            Dans les rues    
  
                                 La baie et… les rouleaux du pacifique
Au matin, ciel couvert, moiteur et lourdeur ambiante. Nous traversons à nouveau Acapulco sous la pluie qui s’intensifie. Franky, lavé tout propre de la veille se trouve à traverser des torrents de boue dans les quartiers sud. La violence  des précipitations dans l’arrière pays, l’insuffisance du réseau d’eau pluviale font que les rues se transforment en torrents impétueux. Nombre de véhicules notamment certaines des innombrables coccinelles taxis se trouvent en carafe, moteur noyé.
   
                                           Saison sèche ??!! 

 



Créer un site
Créer un site