SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
Le lendemain, Franky se faufile à nouveau dans la jungle urbaine de Rio traverse la baie par l’immense pont de 2X4 voies qui, s’il détériore un peu le panorama, facilite grandement la sortie de ville par l’est. On ne souhaite pas faire une grande étape cet après-midi. Par chance, notre GPS défaille dans cet imbroglio de banlieue qu’il faut bien nommer « favela » où les gosses traînent, où les vieilles godasses dans les lignes électriques déterminent les espaces de chaque gang, je passe sur les immondices et les volailles, tout cela pour finir en cul de sac dans une caserne militaire. Jetés, la nuit tombe dans une heure, il faut sortir de là vite fait. Renseignements pris à la volée de ci de là, au feeling, nous quittons l’endroit par une route qui serpente dans le relief pour gagner un village littoral où un camping existe…
…existait !...
… encore pas bien net, davantage de graffitis que de façades accueillantes, mais bientôt un baladoir propret en arrière d’une belle plage. Encore quelques centaines de mètres, les demeures s’améliorent, nous jugeons opportun de dormir ici. Quelques pas nous font croiser Paulo et Angela, un couple sexagénaire, la conversation s’engage, l’homme se veut rassurant sur son quartier d’aujourd’hui, indiquant que par le passé, il en était tout autre. Au final, nous stationnons devant chez eux avec wifi, collation sur la terrasse, échanges chaleureux pendant plusieurs heures égayés par les deux petites filles sorties de l’école. Très catholiques, Paulo et Angela sont heureux que leur magnifique panorama face mer inclus dans le lointain le Corcovado mais aussi le légendaire Pain de Sucre. Les adieux seront émouvants, on promet d’essayer de repasser lors du retour. C’est au village suivant que nous découvrons un frère jumeau de Franky immatriculé au Texas stationné en bord de rue. Exactement la réplique jusque dans le moindre détail. La couleur bordeaux d’origine apparaît juste en quelques endroits. Appartenant semble-t-il à un groupe de musiciens ou cinéastes américains, il est entièrement revêtu d’une décoration autocollante très « rock-roll », ne laissant vierge que le pare-brise. A chacun ses goût…
 
                                  Franky et son frère jumeau dévergondé !


 
                              Passé simple à Cabo Frio  

                Avant de rentrer en arrière-pays, Cabo-Frio s’inscrit sur une route ponctuée de plages de rêves. Camping confortable, nous y passons quelques jours tranquilles. Pour une poignée de real brésiliens, on loue une petite « Chevrolette » afin d’élargir le périmètre jusqu’à Buzios…
…Buzios ???...
…pourquoi Buzios ???...
…qui connaît Buzios ???...
…personne…
…ou presque…
…cependant, la France y est représentée d’une manière originale…
… Petit village de pêcheurs agrippé au relief d’une presqu’ile émergeant des émeraudes de l’océan, l’endroit dévoile un charme incomparable. En rivage, aucun immeuble, seulement des maisonnettes d’époque relookées sans tapage inconsidéré, ruelles pentues, pavées et proprettes. Quelques modestes chalutiers endormis, youyous d’hier colorés tirant mollement sur leurs amarres quand plusieurs tortues émergent sous le soleil, l’ensemble souligné d’une végétation tropicale généreuse. Il va sans dire que l’endroit fût remarqué il y a longtemps déjà. Années soixante, c’est Madame Bardot de son prénom Brigitte accompagné d’un ami brésilien qui fit la gloire de ce Saint-Trop local. Pas mauvais goût la jeune femme de l’époque ! C’est un sculpteur local elle aussi qui réalisa parmi d’autres la superbe statue de l’artiste qui, assise sur sa valise de bronze porte son regard sur le passant anonyme.

                 Il s'agit d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…

  

 
 
Christina Motta, la sculpteur réalisera pour le petit village quel qu’autres œuvres notoires, notons l’ancien président du Brésil, les trois pêcheurs au filet scellés sur la roche à une encablure du rivage ainsi qu’une scène de deux adolescents en bordure de square. Nous témoignions volontiers de la qualité de ces réalisations.

  
                           Bronze des trois pêcheurs (Christina Motta)


 
                                      Charme tranquille de Buzios 

  Un instant passe, dans l’eau claire, quelques belles tortues se dévoilent à nouveau, puis c’est un plat de gambas et encornets frits sans « chichi » sur le quai en bois.

 
                                                Sans légende

 
                                                   Image…
 Ne sachant pas trop où déambuler, pour quelques billets, un pseudo guide nous propose de nous faire faire le tour des points de vues intéressant du pays en Buggy !  C’est ainsi que dans ce tape-cul mémorable, je rappelle que les ruelles sont pavées à l’ancienne, il nous conduit effectivement aux divers sommets environnant découvrant ainsi quelques panoramas admirables, puis plusieurs luxueuses habitations de notables dans le calme et la tranquillité des reliefs. Ensuite quelques plages sympas…
…plages qui restent des plages avec parasols tables et chaises « Coca »…
…pas fanatique…
… bref, éphémère distraction avant, pour madame, une courte partie de lèche-vitrines d’établissements chics où je ne me retrouve pas.  
    
                                               Quand les anciens s’amusent…
Nuit à dix-huit heures, nous rentrons tôt « à la maison », le lendemain, il est prévu de lever l’ancre.
 



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