SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
Séance photos, qui, faute de repères consent quelques fantaisies  bouffonnes. Météo clémente, nous naviguons de nouveau vers une autre ile distante d’une soixantaine de kilomètres. Les cristaux crissent sous les roues, aucun obstacle, petite retenue passée, ma chérie va prendre le volant et jouir de sensations rares, aux commandes du big-bus lancé à soixante à l’heure sur cet univers extravagant. Ile plus fréquentée, plusieurs 4x4 y déposeront quelques essaims de touristes multicolores. Belle balade sur le relief et repas choisi de  premier janvier à l’ombre du store.
 
                  
          Françoise au volant                     Belle balade sur le relief

 
 
         Bis                                                    Improvisation locale

     Horizon infini, pour le retour, à nouveau calé sur le GPS, Franky trace à nouveau dans le vide jusqu’à ce que flotte un relief dans le lointain. Confiant mais jamais bien sûr de sa trajectoire, nous ferons route jusqu’à reconnaître l’entrée carrossable et la piste nous menant à la station de lavage. Rinçage sérieux effectué, aventure inoubliable vécue, rien n’est fini, le « Sud Lipez » est à portée de roues…
… Le Sud Lipez, c’est quoi ?...
…Extrême sud de la Cordillère des Andes bolivienne, frontalier du désert d’Atacama chilien, altiplano aux altitudes records, infinis volcans, désert absolu, grands espaces hors limites…
… faut pas rater ça !...
… Absence de cartes précises, pistes perdues dans les rocailles, passages à cinq milles mètres, population zéro, pour en apprécier au mieux, guide local et 4X4 fiable sont indispensables. Avec « Andes salt expedition » un circuit de plus de huit cent kilomètres en boucles sur trois jours est convenu. A noter que le change bolivien, plus que favorable face à notre euro même pas très farouche nous autorise quasiment toutes options sans grever un budget non élastique. Rendez-vous est pris pour un départ en matinée après chargement du véhicule. Jimmy notre guide s’occupe du ravitaillement pour les repas, bombonne de gaz, deux fûts de gasoil, batterie de cuisine etc…etc… Aucune infrastructure n’est à attendre sur zone. L’approche s’effectue en matinée, déjeuné préparé par Jimmy chez l’habitant du dernier hameau. Nous sommes étonnés de la très belle salle qui nous est mis à disposition. L’après-midi, se poursuit l’approche par un canyon aux roches rouges torturées par la pression des plaques tectoniques, nous explique Jimmy. Vent à décorner un bœuf mais décor rappelant le grand ouest américain où érosion, climat rude et vents violents alliés aux millénaires ont sculpté des merveilles.
 

  
                                   Un petit air d’Ouest Américain   
Vers dix-sept heures, au milieu de nulle part, encore un très modeste  hameau, un « hospedaje », refuge dortoir au standard sud bolivien se profile. Murs crépis, pas de plafond, juste un toit de maigres chaumes sur une bâche plastique reposant sur un grillage de poulailler. Merci de se trouver là en été ! Balade simplette le long d’un des seuls petits cours d’eau du secteur autorisant tendre verdure et petite vie d’autarcie. Quelques familles subsistent ici avec leurs lamas et une kyrielle d’enfants. Quelques arpents de terre clos de pierres sèches produisent la quinoa, céréale locale ou encore un peu de haricots et fèves. Le ruisseau est partagé entre tous par des rigoles taillées dans la tourbe.    Nuit paisible un peu écrasés par le poids énorme de plusieurs couvertures en laine de lamas. Il est à noter qu’à quatre mille mètres, l’hiver est rude, les températures peuvent atteindre  moins trente couramment.

  
                                     Hébergement local

 Le lendemain, enfin au cœur de la région, descendu dans la caldera d’un volcan, notre véhicule aborde un champ de geysers bouillonnant, terre soufrée et odeur âcre te reconduisent à la naissance du monde.
 

 
                                          Autre planète…
Quelques encablures passées, petit bains dans les sources chaudes qui ravissent le gamin de nos amis.  Plus tard, une première lagune au ton rose à saumon recèle des milliers de flamands dans un décor lunaire.
 



 
                                    Laguna colorada 

 

 
                                  Les flamands de colorada

 
Toujours à travers pierraille et gros sable, connaissant par cœur les bons passages, Jimmy nous mène sur les hauteurs de la « laguna verde », spectaculaire de par sa couleur vert intense dû à l’abondance d’arsenic. Flamands et autres échassiers ont bien compris qu’il vaut mieux éviter d’y séjourner. Un col à cinq mille mètres (4990 exactement) nous procure quelques giboulées.


                                Vers laguna verde                         A 5000m une giboulée

   



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