SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
Rentrés, Luis frappe à la porte pour nous offrir un magnifique œuf d’autruche. Vu la taille, cuit dur, il nous fera plusieurs entrées.

 
     Luis nous offre un œuf d’autruche                         Ombre et lumière

 
Balade à Juan Ignacio

 
                                 Séchage du chaume local
Fin d’après-midi, notre homme arrive enfin. L’embellie sera de faible durée, une patte de fixation doit encore être rectifiée, on le retrouvera peut être d’ici quarante-huit heures…
Réalistes, nous repassons à l’agence Hertz pour reconduire le contrat de la voiture de quelques jours. Décidément, on ne captera jamais rien dans les tarifs hors saisons uruguayens. Remplaçante, passée une demi-heure au téléphone pour demander comment rédiger le document, l’agréable jeune femme nous encaissera  une somme largement inférieure à la facture éditée. « C’est mon premier jour » dit-elle, aussi nous devrons l’aider au fonctionnement du terminal de la carte bancaire. La responsable débarque, nous reconnaît bien et confirme que tout est en ordre. On salue poliment, le cœur léger, nous rentrons à la maison…
…attendre Andrez.
Le vendredi seize heures, fleur au fusil, il  arrive avec  le nouveau radiateur. Ensemble, l’assemblage et la repose s’effectuent sans grandes difficultés. Avec son agréable épouse qui l’accompagne, la conversation s’engage à propos des élections présidentielles…
…et le travail s’arrête…
… Il oublie de venir terminer le lendemain mais toutefois passe à midi nous indiquer qu’il lui manque deux gros colliers haute pression seulement disponibles à Montevideo. Las, nous garantissant que le magasin est ouvert le samedi après-midi, nous avalons les cent trente kilomètres en Chevrolette pour rapporter les pièces…
…portes closes…
…grrrrrrrr…
…comme s’il n’avait pas pu en parler durant la semaine …
…dimanche noir et blanc, balade entre lagune et bord de mer.
 Lundi midi, les colliers sont à bord. Il lui faudra encore deux jours à raison d’une ou deux heures de présence tardive pour qu’enfin, nos canassons sr réveillent de concert.
 
 
A titre de galop d’essai, direction  Montevideo où nous avons une bonne adresse pour la fourniture de vérins à gaz. En effet, depuis deux saisons, certaines portes de nos coffres refusaient de rester larges ouvertes.
Petite étape à Atlandida, petite bourgade agréable. Parking face mer avec coucher de soleil, quoi demander de mieux. C’est Halloween qui va perturber cette quiétude. Parking sympa, lieu de rassemblement des jeunes, ce seront mobylettes pétaradantes, rires bruyants et amourettes naissantes jusqu’à quatre heures du mat quand se lèvera la tempête. Dès lors, vent d’enfer (c’est Halloween) dans les arbres voisins, rouleaux qui s’éclatent sur la plage et deux tourtereaux qui trouvent que Franky présente un bon abri au vent pour se bécoter en riant bruyamment à souhait du bonheur de vivre.

 
 Coucher de soleil, Halloween et tempête

Le lendemain, le hasard nous fait découvrir un petit bivouac bien sympa au yacht club d’Uruguay de Santiago Vazquez à une douzaine de kilomètres de Montevideo. Bien accueillis par le responsable qui nous file le code WIFI et par un gardien qui s’occupe d’aller signaler notre présence à la police, laquelle passera le soir en nous saluant d’un petit coup de klaxon amical. Estuaire d’un fleuve secondaire, le décor est champêtre, bateaux à terre en attente quand d’autres tirent doucement sur leurs corps morts. Nous y passerons une nuit réparatrice d’un calme olympien. Dommage qu’il pleuve encore. La tempête s’acharnant quarante-huit heures durant. Précision, ne négligeons pas la « relativité », Un yacht-club uruguayen reste un yacht-club uruguayen. Si le gazon est ras et les bordures de pierres sont immaculées, à part quelques unités proprettes, beaucoup de rafiots en passe de devenir de tristes épaves. Nous sommes bien loin d’Antibes ou de Miami !
 
  Un parc pour enfant est présent, s’approchant, c’est bien le système « D » qui prédomine. Aux petits avions d’un autre âge, la transmission de la force est assurée par un vieux pont arrière de voiture et les pneus remplacent courroies et engrenages ! Pour la farandole des petits sièges, un moteur électrique fixé sur la circonférence supérieure entraine une simple hélice de radiateur auto qui assure après un coup de pouce du maître au départ la suite du mouvement.
 
Ultime passage au garage pour bus « Taller Chaco » pour une vérification du circuit de gasoil afin d’éliminer toutes traces de carburant bolivien. Tous les voyageurs qui transitent par la Bolivie à bord de véhicules modernes rencontrent à terme quelques problèmes mineurs sur le sujet. Réservoir et canalisations déposés, nettoyés, Franky devrait retrouver de l’énergie. L’occasion nous est donnée là aussi de remplacer nos deux batteries moteurs guatémaltèques un peu poussives par deux batteries hyper puissantes installées couramment sur les bus de grandes lignes. Il va sans dire que cette fin de mois est critique !
L’essentiel demeurant la santé de l’équipage. Passé les vives inquiétudes du mois passé où le rapatriement fût presque évoqué, reposé et massé régulièrement le genou de Françoise s’atténue lentement et régulièrement, mon point à l’aine s’oubliant souvent, donc…
… reprise de la route vers le nord avec ce fameux Brésil en point de mire.  
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