SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 

                                                       Au dessus de nos têtes

 Le lendemain, il est convenu avec un jeune couple français de se rendre au site Maya de Yaxchilan en pirogue. Au final un trio de motards américain propose de se joindre à nous et ainsi partager les frais. Bonne pioche, nous embarquons donc en début de matinée et, aidés du courant, nous descendons vaillamment le fleuve Usumacinta durant trois quarts d’heure. Pirogues locales, pêcheurs mais aussi singes, iguanes et crocos apportent leur petite touche « d’Indiana -John ».

                                              Sur les rives du fleuve Usumacinta

 
 Sur le sentier                                                                     Procession des fourmis découpeuses

 
                                         Sur le fleuve
Au terme, une escalade d’une petite heure (excellant pour le genou de l’aventurière !) à travers roches moussues, arbres morts et lianes pendantes nous plonge au cœur de cette jungle épaisse. Le guide nous ayant mis en garde contre la rencontre improbable de quelques jaguars résidents dans ces grands espaces frontaliers restés vierges. Méfiance plus particulière où tu poses ta main car si ces derniers s’échappent avant d’être aperçus, les serpents et autres reptiles redoublent d’ingéniosité pour passer inaperçus durant l’affût. Un peu essoufflés par la moiteur de l’air humide, ainsi que par manque d’entrainement mais aussi par la raideur du parcourt, nous découvrons bientôt émergeant de la forêt, un gigantesque site Maya encore à peine dégagé de sa gangue de végétation. L’isolement de l’endroit fait que très peu de tour-opérateurs proposent cette option. De fait, ici, pas de grappes de touristes multicolores qui s’ébrouent joyeusement en distillant leurs potins de quartier.



 
                                                  La démesure Maya à Yaxchilan


                                                 Dans la jungle du sud Chiapas
Nous en profitons pour examiner la luxuriance de la végétation, observons quantité d’épiphytes parfois énormes mais malheureusement sans fleurs significatives pour cette fois. Au retour, il est prévu un deuxième débarquement pour une  randonnée d’une heure dans la jungle. Bien pour l’équipage, celle-ci sera plutôt genre « randonnette ». En forêt, certes, mais en terrain à peine vallonné. Peu d’intérêt, la végétation est dense et démesurée mais un peu la même que partout ailleurs dans la région. Le guide, pas très bavard, ne nous apprendra que peu de choses. A l’arrivée au débarcadère, proche de rive opposée, de sa fine pirogue, un pêcheur dispose des nasses tressées… Belle image d’une culture d’un autre temps. 
 
                                                       Quand le pêcheur dépose ses nasses

                Autre temps aussi à l’escale suivante au lac de Montebello. Stationné à l’hôtel Tzycao, nous découvrons la pratique de la pêche sur de curieux radeaux. Un pêcheur nous explique utiliser cinq grand troncs d’un bois léger, je l’aide à les ficeler avec un cordage et deux bâtons qu’il vient de tailler au coupe-coupe, un tronçon de de fort diamètre comme siège et l’embarcation est prête. Plusieurs radeaux échoués sur la plage confirment cette pratique ancestrale.
 


  
                                                           Curieux radeau à Tzicao
 Il est clair que cette région du sud Chiapas frontalière au Guatemala reste fort isolée malgré la création de cette route destinée à contrôler au mieux les trafics en tout genre.
 
 
                      La récolte du palmier à huile                                          Porteuses d'eau

 Par précaution, nous avions fait le plein complet, bien nous en pris car une seule station existe sur les quatre cent derniers kilomètres. Néanmoins, les ruraux du secteur nous paraissent heureux de vivre, ne manquant de rien pour qui sait se contenter d’une nature généreuse, d’une petite agriculture et d’un élevage de subsistance.  Au  lever du jour, entre l’azur intense du lac et du ciel alors que j’arpentais la fraicheur d’un long et fin banc de brume légère, j’entrevois une lointaine silhouette féminine. Semblant sortir des nues, élégante et fine, son ballot sur la tête, elle longe doucement la rive vers la presqu’ile rocheuse.  Nous la retrouverons bientôt avec ses consœurs à demies immergées à battre la lessive dans l’eau cristalline. Gestes séculaires s’il en est.
 
                                       Par un petit matin bleu

                Nous rejoignons bientôt la route principale menant vers la frontière. Lavage de Franky, pleins de gasoil, de gaz et d’eau, nous passons une dernière nuit mexicaine à la ville frontalière de Ciudad Cuauhtémoc afin de nous présenter le lendemain matin au poste frontière. Ne pas oublier de faire notre sortie du Mexique, puis quelques kilomètres et nous voici au poste guatémaltèque de Messilla. Folklore assuré entre piétons, vélos et motos qui passent chargés à qui mieux mieux sous les barrières. Les formalités sont vites faites, on nous pulvérise pour soixante quetzals (10quetzal = 1 euro) un produit désinfectant sur les roues, comme si on apportait plus de microbes ou autres bactéries qu’il n’y en aurait ici ! Un interlocuteur bien dévoué va téléphoner de partout pour nous dénicher un assureur sans succès. Il nous communiquera quelques adresses à la ville de Huehuetenango distante d’une petite centaine de kilomètres. Courtois et dévoué, nous lui laissons quelques Quetzals. Par sympathie, il nous laisse un recueil des parcs naturels et autres zones protégées de son pays. Que voici une belle entrée en matière pour le Guatemala.
 
Broméliacée                                                                         Quand la maternelle nous salue joyeusement


                                       Animation garantie à la frontière guatemaltéque
 
A suivre,
Prochaine épisode, le Guatemala  
 
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