SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
  
                           Le comite d’accueil au RV park au milieu de nulle part
 




 

 
                                           Au final, une belle escale  
 
                                         Décor insolite
 
Le lendemain, décor inchangé sur la route, pierraille et forêt de candélabres géants à perte de vue, alternance de plaines desséchées et de moyenne montagne. Une tache verdoyante apparait soudainement, palmiers dattiers et cocotiers ondulent soudain leurs ramures, quelques arbres fruitiers, un gué où l’eau ruisselle. Catavina, un bel oasis, source de vie, quelques familles, du bétail, un poste de l’armée, une station service… en ruine et quelques marchands de tout et de rien. Faute de pompiste, des fûts d’essence sont exposés à la vente en plein soleil. Peut être un mécanicien est il présent ici, c’est la seule route qui relie le nord et le sud de la péninsule.

   
     Tout à coup, l’eau ruisselle, c’est l’oasis                           La station service !

Juste un kilomètre ou deux et à nouveau désert et cactus pour une journée de route ponctuée de plusieurs contrôles militaires.




    
                            Puis à nouveau rocaille, cactus et euphorbes.

En cours d’après midi, à proximité de Guerrero-negro, un poste frontière nous surprend. Sud et Nord de la Basse Californie mexicaine semblent être bien distincts. Contrôle des passeports, confiscation de deux oranges (!) et taxe de vingt pesos pour passer sur une sorte de grille de désinfection des véhicules. L’opération nous parait bien anecdotique.
En ville, nous tentons un réapprovisionnement sommaire dans les piètres magasins de la ville. Surtout, ne pas faire les difficiles. Frigos et congélateurs archaïques chargés en vrac nous impressionnent. Pain paquet moisi, absence de lumière, fruits et légumes desséchés depuis une semaine, contentons nous du stricte nécessaire. Le rayon boucherie aux frigos d’un autre âge présente néanmoins quelques pièces de viande presque appétissante. Hésitations. Viande d’un rouge confiant, nous commandons au boucher fort affable deux articles qui finalement donnent satisfaction.
Un hôtel dispose de stationnements pour camping car avec électricité, eau et internet. Nous y retrouvons un couple de retraités venant de Suède à bord d’un petit van Mercédès, destination… Ushuaia. Un photographe hollandais vivant à bord d’un camion 4x4 est aussi présent à nos côtés. Parlant français, nous évoquerons la profession de notre fils ainé photographe de mode à Paris. L’hôtel propose un resto attrayant. Les saint Jacques sont la grande spécialité du secteur, certaines rues sont couvertes de coquilles brisées et les squares de la ville décorés de milliers de coquilles. L’occasion est trop belle, le soir, l’équipière propose soirée saint Jacques, resto de standing, prix canon.
   
     L’office du tourisme de Guerrero-negro !                         Le balbuzard pêcheur
 
Il est convenu de reprendre la route tôt, le désert de Vizcaino s’étant encore sur plusieurs centaines de kilomètres. En fin de matinée, à nouveau la douceur d’une fraiche oasis. Séduits par le charme nonchalant d’un village pour lequel le temps s’est arrêté, San Ignacio nous retiendra jusqu’au lendemain. Repas du midi sous les grands arbres de la place du village devant une belle église à l’architecture bien hispanique. Belle image locale au passage d’un ou deux « Lucky Luck » descendu à cheval de ranchs isolés, manque juste les Dalton !
                    

 
                                                                    A San Ignacio 

Seuls touristes à déambuler  au hasard des ruelles, l’âme du lieu dévoile sa sérénité, bougainvilliers, palmiers, et manguiers distillent une ombre bienfaitrice. Plusieurs campings d’une rusticité rare, sans le moindre occupant sont disponibles. Le premier, en bordure d’un plan d’eau nous paraît difficile d’accès, le sable à envahi les allées, Franky risque de ne pas apprécier. Un second, au détour de la route semble tout aussi abandonné. Au pas, on se faufile entre les palmiers en désordre, abattus ou déracinés pour certains.  Porte et fenêtres de l’accueil sont condamnées, la nature semble reprendre ses droits. Entre les grands troncs nous choisissons un bel emplacement en bordure de plan d’eau. Seuls, cadre idyllique, en fin d’après midi, un couple et deux enfants nous rejoignent à bord d’un bus scolaire US transformé. Les enfants vont s’éclater dans l’eau douce, la soirée sera paisible et agréable. Seul bémol, une sorte de beuglement provenant de la rive d’en face va retentir périodiquement toute la nuit. Nous pensons à un petit veau, peut être un âne, puis pourquoi pas le grincement d’une pompe ? Au lever du jour, lentement, le silence revient. La question restera posée…
… Bientôt, Manuel arrive dans son fourgon à l’enseigne du camping. Très aimable et avenant il va faire la conversation à nos voisin puis chez nous. Parlant lentement, mi anglais-mi espagnol, il nous apprend qu’en fait ce sont d’énormes grenouilles qui ont troublé notre quiétude nocturne. Il apprécie de visiter Franky et jubile en s’asseyant au volant. Au final, il nous invite à payer notre nuit ! Au regard de l’absence de services disponibles…
…« Manuel, tu es gentil d’être raisonnable », pensons-nous…
… Nous en seront pour 200 pesos (env. 1,80 €). Manuel prétextera l’entretien des lieux nous faisant remarquer l’élagage des quatre premiers palmiers de l’entrée ! Il va sans dire que devant la bonhommie du personnage, on acquiesce volontiers.
  
            

           
                                     Au camping de San Ignacio.
 



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