Début de soirée, nous errerons dans le French Quarter peut être un peu plus dans Bourbon Street la rue mythique des bars, salles de concerts et autres placettes publiques. Si quelques groupes se produisent de ci de là dans les cours verdoyantes, nous serons plutôt déçus par l’ambiance dominante. Rareté de véritables « jazzmen » noirs du style attendu et prolifération d’une faune de second rang mi allumée, mi alcolo transpirant l’oisiveté malsaine et n’inspirant que prudence et méfiance. J’en rangerai précautionneusement l’appareil photo dans le sac à dos. Le soir, la police omniprésente arpente la rue échauffée. L’ensemble couronné par les strip-teaseuses d’occase « vêtues » d’un unique string « ficelle fluo » qui racolent sur le trottoir de sexe shop miteux. Mêlé à cela, curieusement, prolifère aussi une frime affichée et débridée, que nous détestons au-delà de tout…
…voilà, ce sera tout pour Bourbon Street !
Bourbon Streets en cours d’après midi Françoise propose d’offrir passer la soirée sur le vapeur qui durant une paire d’heures de navigation propose une table de resto sympa et, musiciens sur scène…
… à bien y regarder, le groupe se produisant, de race blanche…
… manque pour nous de couleur !…
…qui plus est, le retour obligé en milieu de nuit nous dissuade (rappelles toi... le cimetière St Louis !).
Nous gardons néanmoins bon souvenir de New Orléans en général tout en ayant apprécié davantage l’ambiance de Memphis.
Avant de quitter la Louisiane, il est prévu de passer visiter quelques anciennes plantations de canne à sucre. Demeures cossues restaurées aux parcs plantés d’arbres ancestraux majestueux. Deux d’entre elles proposent un commentaire en français. Toujours interressant d’en apprendre un peu plus sur le passé de ces régions lointaines. Si la première à bien conservé la prestance de son auguste environnement, la seconde et son parc, propriété d’un groupe pétrolier, se trouve aujourd’hui entièrement isolée dans une immense raffinerie. A chaque époque son produit miracle générateur de fortunes. Je n’ose imaginer les sentiments ressentis si son créateur voyait ça. Le narrateur québécois ne néglige rien du rez de chaussé inondable, nous sommes en bordure du Mississippi, hier déjà, on parlait logistique, au premier étage meublé cossu et dévoué au business. En arrière, potager, verger et maisons d’esclaves (toujours et encore la fortune facile) avec, sous un préau, les prix de négociation, selon ses critères, d’un bon ou d’un moins bon esclave convertis en dollars contemporain. A sa lecture, tu te prends encore une claque dans la g… de se voir souligner que des hommes de ta race sont les auteurs de cet honteux procédé.
Soirée sur les rives du Mississippi
Maison de planteur (canne à sucre cette fois)
Qualités, défauts et prix de négoce des esclaves (en $ 2010) A nouveau, le grand sablier du temps, main sur l’épaule, me souffle à l’oreille qu’il est temps de faire de l’Est. Ainsi, nous repassons brièvement dans l’état du Mississippi puis de l’Alabama pour, sous une pluie diluvienne entrer en Floride du nord ouest.
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