SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
Nul doute, ce week-end, quelque chose est prévu ici. Restaurant en émois, pontons animés, parking envahi de pick-up avec, pour l’ambiance le vrombissement de machines infernales. Les mécaniques de Daytona ont quittés leurs voitures bizarres pour monter à bord d’hydroglisseurs assez déments. Embarcations à fond plat, hélices d’avions mues par des d’énormes V8…
…à échappement libre !!!...
…t’en alignes une centaine ainsi sur les rives et tu as une idée de l’ambiance des lieux. C’est la curiosité qui nous fera rester et découvrir ces engins destinés à se déplacer dans cette région marécageuse. La puissance des machines leur permet de se déplacer à la fois sur l’eau, parmi  herbes et roseaux ainsi que … 
… sur le parking à travers les véhicules et nos oreilles ! Bien aussi, le soir venu, les pilotes, manettes en mains, montent leurs engins directement sur les remorques attelées aux voitures. Au cours de l’après midi, sous le grand préau, plusieurs groupes locaux se succéderont et lâcheront aussi leur part de décibels. La bière coule à flot l’ambiance s’échauffe. Les néons zèbrent longtemps la nuit noire avant qu’un calme relatif n’apparaisse. La signature sera apposée quand deux ou trois hurluberlus trouverons de bon ton de refaire vrombir leur machine infernale vers deux heures du matin.
  
                                  Moteurs V8 … à échappement libre !!!

 
    Cap Canaveral…
…je présume que dans l’imaginaire de chacun d’entre nous ce nom évoque bien l’une des plus formidable aventure humaine depuis la nuit des temps. Il est exclu de passer si proche sans aller y jeter un œil curieux. Il est à noter que les immenses territoires réservés à la Nasa sont loin d’être tous occupés. Une vaste étendue marécageuse demeure pour l’heure « réserve naturelle ». Faune et flore riches sont ainsi préservées et accessibles au public par un tissu de petites routes et pistes carrossables. Journée bien entamée, nous mettons la visite du centre spatial au programme du lendemain et pour l’heure, nous nous immisçons entre palmeraie sauvage, palétuviers et dédale d’eaux stagnantes. C’est au détour d’un virage à angle droit que, nous faisant face, dans son marigot couvert de lentilles d’eau un alligator adulte va nous observer un moment. Magnifique spécimen, il daignera se bouger un peu. Son regard fixe, sa taille respectable, la rive facile à franchir, nous font redoubler de prudence pour la séance photos. Six à huit mètres de distance et porte du véhicule ouverte au cas où…
     
                               Rencontre sur les terrains vierges de la Nasa

Plus tard, à longue distance cette fois, parmi grandes aigrettes et hérons divers, Françoise repère une spatule rosée. Voici des semaines que nous sillonnons de multiples zones propices à ce rare volatile sans l’ombre d’une apparition. Difficile d’en tirer une image valable, à la volée, juste avant qu’elle ne disparaisse un cliché tout zoom déployé nous accordera la possibilité d’une photo souvenir. Bientôt fin d’après midi, la doc précise que quelques zones protégées sont fréquentées par de rares lamantins. Animaux placides, en voie de disparition sur l’ensemble de la planète, paraît-il, c’est sans illusion notoire que nous joignons ces zones avant de quitter les lieux. A rappeler qu’il est interdit de stationner de nuit sur l’ensemble de ces réserves naturelles. Il va sans dire qu’ici, plus qu’ailleurs. Arrivés sur zone, une sorte de vague cours d’eau stagnante comporte une anse où un appontement permet à de petites embarcations de pêcheurs de s’amarrer. On s’approche et surprise…
…une touriste nage dans l’eau trouble…
…remous et mouvements d’eau bizarres se produisent autour d’elle…
…en fait, une petite troupe de lamantins s’amuse joyeusement avec elle. Sortie de l’eau, ces doux mammifères marins s’approcheront du ponton pour apprécier une séance de caresses. Ils confirment bien ainsi leur caractère paisible et peu farouche qui leur à coûté leur quasi disparition au siècle passé. Satisfaits de ces découvertes, nous rejoignons la ville voisine pour la nuit.  

                           Les placides lamantins

                            Toujours les hideux urubus (un peu différent de ceux du Mexique)
Aujourd’hui, cap sur les étoiles…

 
… Cap Canaveral, Centre Spatial John Fitzgerald Kennedy. Parkings, entrées, bâtiments à l’échelle interplanétaire. Une navette spatiale et ses fusées de lancement en comité d’accueil te mettent d’office dans l’ambiance.

  

  

 La navette spatiale et ses fusées d’aide au décollage              moteur de navette

  

Grandiose et irréel, audiophones français sur l’oreille, un bus nous approche des bâtiments de montage, longe l’impressionnante piste des « crawlers » qui transportent les engins de lancement jusqu’aux  pas de tir pour nous laisser voir ensuite un énorme musée où prône parmi d’autres une gigantesque  fusée Saturne V présentée étages par étages à l’horizontale avec capsules Apollo et autres Lems dont celui qui se posa sur la lune et rentra fièrement à la maison avec son triomphal équipage.
 
                Un pas de tir                                      les moteurs de Saturne V
   
      Capsule Apollo                             Le LEM                        le journal de bord d’Apollo 11

 
Juste deux précisions, Saturne V fait la longueur de neuf autobus et pèse le poids de sept Boeing 747 ! C’est dire le gigantisme de cette fusée.
  
                Juste pour l’échelle des grandeurs de Saturne V

Toutes les missions Apollo sont décrites et leurs équipages honorés. En parallèle, sont présentés les matériels des missions précédentes du type Gemini et Mercury. Difficile d’imaginer qu’à une époque, des hommes aient été ainsi catapultés dans l’espace, puis mis en orbite autour de la Terre, à bord de ces dernières pour certaines de la taille d’une tente igloo. Un film en « 3D » sur écran géant complète les commentaires de la station spatiale internationale.
 
                            En extérieur, collection d’engins anciens et plus modestes

En fin d’après midi, émotion intense lorsque, dans la salle de contrôle entièrement reconstruite à l’identique, se déroule sous nos yeux, le processus du lancement, de l’approche, de l’alunissage et du retour d’Apollo 11 Ainsi que les premiers pas de Neil Armstrong et Edwin Aldrin sur la lune un certain 21 juillet 1969. Simulation parfaite, tu vis tout l’émoi de cette aventure avec la foule des techniciens restés dans l’ombre. 
 
             Reconstruite à l’identique, la salle de contrôle des missions Apollo
Plus tard, en extérieur,  passe la brève pluie diluvienne journalière relative à cette saison. Le circuit nous conduit devant nombre d’engins entrés dans la légende. Une deuxième navette spatiale est ouverte au publique. Véritable camion de l’espace, sa visite détaillée en est aussi fort passionnante. Nous quittons le centre spatial vers dix neuf heures. Grâce à ces audiophones, la journée fût fort instructive.
                Les jours s’égrènent inéluctablement. Miami apparaît sur l’horizon. Mythique destination pour beaucoup, une simple grande station balnéaire azuréenne pour moi. Tu y retrouves tous les ingrédients, démesure US en prime. Verre et béton devant des kilomètres de plages privées, circulation d’un périph de fin de semaine, luxe et frime ostentatoire à tous les étages. Il nous sera tout de même permis moyennant quinze dollars (env.10€) de nous stationner afin de prendre un petit bain symbolique sur la plage publique de Miami dans une eau à 26°.
   
                                                        Miami

Miami Beach, temple des fortunes locales affiche aux rives d’un bras de mer calme ses opulentes propriétés, yachts amarrés devant gazons austères et architectures chics.

  
                                    Miami Beach... à chacun son idéal...

 



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