SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
 


                      Cerfs des marais et capibaras

 


                                          Dans un autre registre
Une sortie nocturne nous fait découvrir quelques renards furtifs et plusieurs gros rongeurs nocturnes de la taille d’un lapin (j’en ai oublié le nom !). Observé en début de soirée, nous allons ensuite arpenter longuement à la lumière des torches la pampa environnante jusqu’à une heure tardive sans découverte notoire hormis encore et encore des hordes de placides capibaras. D’ailleurs, c’est fini, maintenant, on ne se dérange plus pour des capibaras, ok ?
 

                                    Soir d’Amérique du sud

Petit détail, au réveil, Françoise ouvrant la porte de la chambre sursaute un peu. Donnant sur la nature, un beau crapaud vert brillant attend l’ouverture, avec sa compagne, ils seront présents soirs et matins !
Petit souci pour payer la note…
…l’auberge n’accepte pas les cartes bancaires, bien sûr, nous n’avons pas assez de liquide et à Carlos de Pellegrini, ne pas espérer trouver une banque. D’ailleurs, le centre-ville, si on peut dire ainsi se limite à un bâtiment administratif à la croisée de deux rues de sable au milieu de nulle part ! Eucalyptus, herbes folles et broussailles dominent. Seules quelques modestes habitations meublent le damier ça et là. Ce sera  Martin, une connaissance de la patronne qui nous ramènera en pick-up à la ville de Mercedes et ainsi prélever le nécessaire et lui confier le solde. Il est vrai qu’en Amérique latine, tout se règle en espèces et sans reçu. Entre autre, cela nous évitera de reprendre le bus qui démarre à…
…quatre heures du matin !
 Nous retrouverons Franky sous bonne garde et quittons Mercedes dès le lendemain.
Fini de rire, maintenant, il nous faut gagner au plus vite l’Uruguay où nous devons remiser Franky jusqu’en aout prochain. Sans assurance pour ce pays, quelques infos nous autorisent à penser qu’à la ville frontalière de Conception, nous pourrons signer un contrat...
…pas vraiment, après un écho favorable qui partira en vrille et consultation des bureaux du centre qui nous promènent de compagnies en compagnies, échec total. Quarante-huit heures de perdues, Un camping municipal nous procure une nuit paisible au bord du fleuve Uruguay mais pas d’internet pour rechercher une solution à notre problème. Ville frontalière suivante, Gualegaychù (on ne demande à personne de retenir ce nom !) balnéaire, plusieurs camping existent dont un paraît-il super équipé (donc WIFI).
 Des pluies diluviennes se sont abattues les jours précédents rendant plusieurs campings impraticables. Néanmoins, le nôtre, est atteint par plusieurs kilomètres de piste boueuse. Franky passera en force quelques passages particulièrement limoneux, vase jusqu’au moyeu. Vaste, en sous-bois, rive du fleuve, mais ce sera tout. Sanitaires fatigués, points d’eau seulement aux lavabos, accueil insipide et bien sûr, ni Wi Fi, ni internet à disposition. Impossible de poursuivre notre requête. Encore une journée de perdue. Bientôt mi-février, nous devrions être sur le départ et billets en poches. Vraisemblablement, il faut descendre vers Buenos-Aires où nous disposons de quelques adresses.
 A la recherche d’un camping dans la proche ville de Tigre, nous sommes interpellés par deux familles d’une rue tranquille qui nous invite à stationner devant chez eux et nous fournir électricité et WI FI. D’un parfait fonctionnement, nous voici comblés. Je passerai ainsi deux jours et demi rivé sur le PC pour enfin obtenir ce fameux contrat d’assurance dit « Mercosur » couvrant Uruguay, Brésil, Argentine, Paraguay et Chili. En somme de quoi terminer le voyage. Nous ferons plus intime connaissance de nos hôtes d’une gentillesse extrême. Discret, un modeste atelier leur permet de vivre leur passion. Avec des moyens dérisoires, il construisent de superbes répliques de carrosseries de voitures de sport anciennes. Nous restons subjugués par le travail en cours sur plusieurs modèles années 50 / 60 ainsi qu’un tacot plus ancien.

 
                                        Très bel ouvrage
 
 Accueil fabuleux dans une rue de Tigre (banlieue de Buenos Aires)

 Le dernier soir, l’épouse de l’un d’eux nous portera de délicieux empanadas tout chaud pour le repas. C’est avec émotion que nous quitterons ces braves gens pour enfin entrer en Uruguay. En chemin, plusieurs spatules rosées et quelques amaryllis libres motivent les derniers clichés.
 





  
                                       Rencontres en Uruguay

Nous gagnons maintenant  l’hôtel Suizo qui s’est proposé de gardienner Franky parmi d’autres véhicules pour plus ou moins six mois. Très beau parc, (on osait à peine entrer !) belle piscine, électricité, eau  et Wi Fi performante, nous réservons ainsi nos billets d’avions et autres et procédons aux multiples opérations d’entretien et de maintenance sur le véhicule. Enfin, un polishage soigné sur deux jours est effectué, chose qui l’an passé avait été négligée rapport à la fatigue et aux difficultés dues à la raréfaction de l’oxygène aux 3600 mètres d’altitude de Cusco. Vinrent aussi diverses vérifications mécaniques, nettoyage des coffres et rinçage minutieux des quelques cristaux de sel qui subsistaient encore à la suite du nettoyage professionnel  fait après notre escapade sur le Salar d’Uyuni. A l’intérieur, rien n’échappe durant la semaine à la fée du logis. Tout est passé au crible, pâtes, riz et autres biscuits ou aliments divers sont stockés dans un container étanche remisé dans un coffre. Le dernier jour, mise en place de grains empoisonnés et produit contre fourmis et cafards afin d’éviter quelques mauvaises surprises au retour.

 
                                      Franky au repos à l’hôtel Suizo pour quelques mois

 
Le bus local nous prendra à l’hôtel puis embarquement à bord d’un bateau rapide pour la traversée de la Mar del Plata et ainsi gagner Buenos Aires. Sans vols à prix correct au départ de Montevideo, nous passerons ainsi une journée et demie à visiter cette mégalopole aux architectures importées tout droit de la vieille Europe mais aussi avec son opulence ostentatoire en son centre où, le soir venu, les laissés pour compte des quartiers voisins  viennent faire les poubelles récupérer les tonnes de déchets recyclables. Pas que du beau monde à Buenos Aires.
                Un vol de nuit plus tard, c’est Barcelone, puis le lendemain, TGV, et enfin,  attendus à la gare par notre voisin Christian qui, midi venu nous reçoit à sa table autour d'un lapin mijoté par son épouse Mauricette.Robert et Claudette, pas en reste, avaient garni le frigo de petits plats sympa! Pas la peine d'aller si loin pour être bien accueilli.
Enfin à la maison pour nourrir de nouveaux projets !
                Si Dieu le veut, prochain objectif : Plusieurs mois à la découverte de la culture, de la faune de la flore du Brésil et si possible aller flirter un peu avec le fleuve Amazone.
Page suivante   >



Créer un site
Créer un site