Passé une petite heure de marche ponctuée d’une averse dense, assez éloignés, des points rouges apparaissent…
…des ibis ? …
… précautionneusement, Don José, le guide nous conduit par un sentier boueux à travers les terres inondées. Peu farouches, spatules rosée, hérons, quelques jabirus (genre marabout) et une belle colonie d’ibis rouges fouillent la vase en quête de nourriture. Trépied et zoom entrent en action pour quelques images tant désirées. L’envol d’une seconde colonie de ces oiseaux d’un rouge flamboyant sur le fond vert de la forêt tropicale restera pour nous encore un rêve accompli par l’apparition furtive de ces séquences mythiques dévoilées lors de reportages spécialisés. Satisfaits, le retour est ponctué par quelques jeunes singes, d’un paresseux et d’un caïman discret. Il s’en suivra un parcourt en lancha sous les dorures d’un couchant tropical, le niveau des eaux étant trop élevé pour un retour à pieds. Nuit tombée, nous dégustons à la fazenda une collation de gâteries maison avant de rejoindre notre pied à terre.






                                           Les ibis rouges tant attendus

Et cette compagnie de police militaire montée à dos de buffle ?
Les informations divergent chaque jour, c’est après plusieurs tentatives infructueuses, que ce lundi, près du débarcadère, une escouade est présente. Ils sont heureux d’apprendre que si nous sommes ici, c’est un peu pour eux du fait que nous les avions vu à la télévision française. Dès lors, c’est accueil, palabres et pose pour photos et vidéos.
 
                                         La fameuse police montée à dos de buffle !

Nous remercions avant de nous diriger vers un débarcadère secondaire où une intense activité nous interpelle. C’est un vieux bateau traditionnel affecté au transport local de marchandises. Les livraisons vont s’effectuer bien évidemment avec buffles et charriots hormis deux antiques téléviseurs énormes. L’un sera transporté en équilibre sur le porte bagage d’un vieux vélo quand l’autre sera tenu en main par un jeune ado assis à l’envers sur la mobylette de son copain.
 
                                                          Les transporteurs locaux

 
       Remarque le vieux téléviseur sur le vélo et ici à l'arriére de la moto, passager à reculons il transporte aussi un vieux téléviseur !


                                                Le courrier à Marajo

Le chariot du courrier et colis quant à lui est ligoté à l’arrière d’une moto du siècle passé. Un couple récupère son bois de lit, un buffle passe…
…ainsi va la vie sur Marajó.
 
 
               Satisfait de cette immersion dans cette jungle Amazonienne, nous reprenons le bateau pour Belém où quelques bagages mineurs furent déposés, enfin une dernière nuit sous cette latitude étouffante avant un retour sur Sao Paulo récupérer nos valises. Là, pose de deux jours puis Air Royal Maroc s’envole pour Casablanca puis Barcelone, nuit hachurée avant un dernier TGV pour Perpignan où des amis nous accueillent chaleureusement.
Ainsi, chacun l’aura compris, boucle bouclée, projet accompli, heureux de l’avoir fait, il est convenu de poser ses baskets quelques temps à la maison avant qui sait…
…d’envisager d’aller à nouveau découvrir d’autres lieux « sous les étoiles du monde » …
… à très vite
                                                                                                                                        Jacky & Françoise
Un grand merci à tous pour vos encouragements