Plus tard, le sentier forestier nous conduit enfin au site proprement dit. A nouveau, Victor, passionné par l’histoire de sa région nous conduit à travers ce dédale de magnifiques vestiges admirablement construits compte tenu des faibles moyens disponibles à l’époque. Rappelons simplement que les mayas ne connaissaient ni la roue ni les métaux. Par contre ils étaient férus d’astronomie et capable d’instaurer un calendrier assez proche du nôtre. Leur architecture était aussi remarquable défiant ainsi jusqu’à nos jours tremblements de terre et autres cyclones durant les siècles. Disparus sans trop savoir pourquoi, la végétation tropicale eut vite fait de tout envahir et dissimuler pyramides temples et autres dans une gangue de jungle impénétrable jusqu’aux environs du XVIIIème siècle où quelques curieux archéologues aventuriers découvrent les traces d’une civilisation exceptionnelle.

 
                                                                                 Tout à coup, émergeant de la jungle…
 
  

  

  

           

                                                                    Le site Maya de Palenque

Au retour de la visite, une surprise nous attendait. Un camping car français faisait face à Franky. Aussi éloignés, c’est toujours une joie de retrouver des compatriotes mais dans le présent cas, soulignons qu’immatriculé 66, c’est tout simplement dément ! Résidents à Elne, soit 5 à 6 kilomètres de la maison, tu as du mal à y croire ! Eliane et Jean Michel partis pour plusieurs années arrivent d’Amérique centrale après avoir traversé toute l’Amérique du sud. Il va sans dire que chacun y va de ses anecdotes diverses. Leur expérience est superbe mais toutefois un peu voilée par un malheureux événement. Leur véhicule fut volé au Pérou. Passé une semaine d’angoisse et de désespoir, la police à retrouvé leur camping car proche de la frontière bolivienne. Abimé mais réparable et totalement vidé. Adieu à tout le contenu qu’il leur à fallut remplacer. Facile de comprendre que le budget du voyage s’en trouva fort perturbé, Eliane et jean Michel remontèrent courageusement la pente et ainsi, avec le strict minimum, ils poursuivent leur rêve. Bien modestement, nous leur offrirons toutes nos cartes et documentations des Etats unis, Canada et Alaska que nous disposions.
  
                                                66 !!! Origine : Elne à 5 kms de la maison !!!

Lieu agréable, nous resterons volontiers quelques jours ponctués par la visite du musée, l’observation des singes hurleurs et la recherche de fleurs rares. Repérée aux jumelles et  bing…
…satisfaction, très haut dans les branches humides, une superbe touffe d’orchidée en fleurs domine le campement.   Moins plaisant, la recherche de bricoles en ville afin de réparer une fuite vicieuse sur notre  vanne plastique du WC.
                                                                      Au musée de Palenque

               Le souci du moment c’est aussi de s’assurer que l’adresse que nous disposons pour mettre Franky en gardiennage plusieurs mois est bien fiable. Cette superbe région du Chiapas, nous la mettons donc en stand-by pour y revenir plus tard et plus en détail. Une bonne route taillée à travers la jungle va nous mener en deux étapes au nord du Yucatan. A nouveau, arrêts fréquents inopinés dés que fleurs, oiseaux ou papillons nous interpellent.
                          
                  Et si c’était de la vanille ?                Curieux panneau routier
  
 
 

 
                                                                    A travers le Yucatan 
 

                                         Nombreux plants d’orchidées… sans fleurs !

Arrivés à Cancun…
…fini…
…hôtels super luxe à deux rangées d’étoiles, golfs, plages privées et autres gazons tondus ont remplacé la forêt vierge.
Bien à l’écart des paillettes, à Puerto Juarez nous découvrons Mecoloco camping. Contraste marqué, ici le luxe à disparu, nous retrouvons la désuétude classique des campings mexicains. Seuls, deux camping car sont présents dont Pierre, de nationalité suisse, qui à élu domicile ici depuis plusieurs années. Sexagénaire, homme d’affaire tout azimut, Il gère d’ici encore quelques affaires en compagnie de la charmante Anna  avant de revenir à sa première passion, la navigation et la vie en bateau.   Miguel, pseudo responsable de l’endroit, l’homme à tout faire, c'est-à-dire pas beaucoup, nous reçoit. Un peu perplexe, on s’installe et commençons le minutieux entretien de notre monture. Nous lui offrirons d’ailleurs cette année un train de pneus neufs. La caisse du bord va hoqueter un moment. Puis c’est le rituel polishage de la carrosserie. Nous y tenons afin de lui conserver une robe éclatante. Une reprise de carrosserie mineure, souvenir d’un ensablement, Changement d’un verre d’antibrouillard, nettoyage du compartiment moteur et vérifications multiples toujours à l’affût d’une usure anormale d’une durite ou autre. La fée du logis va s’activer aussi chaque jour à bichonner  notre cadre de vie. Entretien des cuirs fauteuils et sofas, moquette, parquets, plafonds et fonds ce coffre, tout y passe minutieusement.   Nous passerons de bons moments avec Pierre et sa compagne Anna et apprendrons bien des choses sur la région et
  

    

    
                                            Nos compagnons au camping de Puerto Juarez     
Vint un moment où Franky, sous une pluie battante, rejoint son lieu de repos. En dernier ressort, nous déposons en divers endroit anti cafards, anti fourmis et mort aux rats, manière d’éviter au mieux toute intrusion de ces bestioles peu recommandables.    Enfin, valises bouclées, Pierre et Anna nous conduisent aimablement à l’aéroport pour un retour au bercail de quelques mois. Saison des pluies et des cyclones, laissons passer et rendez vous est pris aux environs de la Toussaint pour une virée en Amérique centrale.