SOUS LES ETOILES DU MONDE
ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue
Instant magique, des quetzals apparaissent.
Sans paroles
Nous laissons ce groupe pour reprendre la route sans tarder car en altitude, la fonction gaz de notre frigo refuse tout service. C’est la génératrice qui doit prendre le relai. La sortie de la piste va demander puissance et précision dans les courts virages pentus du début. A mi-chemin, un car se présente en face. Impossible de se croiser, passé la moitié du chemin, aimablement, le chauffeur fera marche arrière jusqu’à l’entrée, nous l’en remercions. La panaméricaine atteint bientôt son point culminant du Costa Rica à 3420 mètres entre les déchirures des nuages. Néanmoins, les conditions s’amélioreront au fil des kilomètres malgré un relief très accidenté. Les longues descentes rapides nécessitant souvent un blocage de la première afin d’éviter une surchauffe dangereuse des freins. Précédemment, nous avions rencontré Roberto et Maria, sympathique couple mexicain émigré en Louisiane qui, en Jeep et caravane, se rendent eux aussi en Amérique du sud. A diverses reprises nos routes s étaient croisées. Un courriel de leur part nous informait de leur présence et de la création d’un trailer-park à la pointe Uvita derrière le restaurant « Roadhouse 169 » au kilomètre 169 de la route côtière. Arrivés en fin de journée, point de Roberto et pas plus de trailer-park en devenir… … La tenancière nous offre néanmoins gracieusement l’hospitalité sur son terrain avec eau, électricité et Wi-Fi. Bien contents vu que la nuit est vite tombée. Nous jugerons opportun en agrément de passer la soirée au restaurant qui ce soir propose une ambiance musicale. Etablissement créé par un américain, il sera fréquenté par ses nombreux concitoyens installés dans la région. Ce sera donc musique « country et cajun », on retrouve ainsi une ambiance connue il y a quelques années déjà, lors de notre passage dans le sud des USA. C’est au petit matin que, tirant les rideaux, dans le lointain, au travers des feuillages on distingue quelque chose qui pourrait bien être une caravane. Roberto et Maria sont bien là, installés deux cent mètres en arrière de la propriété voisine. Bel endroit nature, plus éloigné de la route, avec aussi les facilités, nous les rejoignons le lendemain. Roberto travaille quelques jours ici à l’installation du camping afin d’aider les finances du bord. Mitoyen du parc national « Balenna »l’endroit regorge de vie sauvage.
Singes capucins et hôtes moins sympa dans le voisinage
Un agréable chemin sillonne à travers une forêt claire jusqu’à une plage immense et déserte bordée de cocotiers à perte de vue. Petite baignade prudente, les rouleaux du Pacifique restent aujourd’hui assez modérés. Au retour, Un beau toucan nous observe de ses hautes branches pendant qu’une troupe de petits singes capucins cabriolent d’arbre en arbre en s’étonnant parfois de cette présence insolite dans leur sous-bois. Le matin, Roberto et Maria nous propose de découvrir loin vers le nord, en longeant la plage à marée descendante une série de plagettes isolées et désertes rafraichies de cascades noyées dans la végétation tropicale…
… un petit goût de robinsonnade en dehors du temps… …seules les traces de nos pieds vont souiller la virginité du sable blond jusqu’à la prochaine marée… … sentiment d’un matin du monde… … privilège rare du voyageur libre…
Belle balade avec Maria et Roberto
Rencontre
…La fin d’après-midi nous livrera entre autres quelques couples de grands perroquets verts, puis, dans le grand arbre du dernier toucan, un congénère crie à l’appel d’une conquête pendant plusieurs minutes jusqu’à être entendu… …patience et longueur de temps… …nous attendons immobiles et silencieux… … La belle ne tarde pas à s’approcher… … ça se bécote, ça se caresse et ça roucoule un moment, jusqu’à passer à l’acte sous l’œil indiscret du caméscope … …moment rare et précieux… … l’accouplement de deux toucans sous tes yeux en pleine nature… …tu ne peux pas oublier.
…Dans un instant, câlins et accouplement Nous laissons nos acteurs en paix et rentrons pour découvrir qu’auprès de la caravane de Roberto et Franky sont arrivés Orlane et David, de retour de la capitale d’où ils ont déposés leurs parents à l’aéroport. Le lendemain ce seront entretiens divers, lessive et courrier assorti de chasse aux images, baignade et coucher de soleil. Chacun prépare un peu son coup pour le prochain passage de la frontière du Panama.
Au Roadhouse 169 Un Caracara Une dernière escale en arrière d’un restaurant à une vingtaine de kilomètres nous vaudra la surprise de deux beaux aras. Ceux-ci, adoptés dès leur naissance par le restaurateur, nourris sans compter, ils ne s’éloigneront jamais au-delà de la lisière de la forêt ou de la toiture de l’établissement. Pour notre dernier jour au Costa Rica
Petit bémol sur le bivouac… …ce soir c’est karaoké d’enfer jusqu’à une heure et demi du matin ! Nous quittons aujourd’hui le Costa Rica, pays fabuleux, sécuritaire et accueillant qui restera dans les annales de notre voyage. Dès lors, à bientôt au Panama.
SOUS LES ETOILES DU MONDE 
Singes capucins et hôtes moins sympa dans le voisinage
