SOUS LES ETOILES DU MONDE
                                                  ou les voyages de Françoise et Jacky sur la planète bleue

 
 
             
    Hé…les copains, venez, il faut être quatre
    pour randonner parmi les grizzlis ! 
               

Une petite journée de route vers l’ouest nous conduit à Kamloops, ville moyenne de Colombie britannique qui, située à proximité de nombreuses réserves indiennes, a créé un grand stade à disposition de ces communautés. En bordure de la Thomson River, un espace de camping, un parking et une belle structure en bois au style bien choisi permettent aux autochtones de se réunir librement et ainsi leur permettre de conserver, transmettre et faire mieux connaître leur peuple et leur culture. Le vendredi de notre arrivée, c’est déjà plusieurs tipis mais surtout plus d’une centaine de tentes qui sont plantées là.
 

                               Franky parmi les indiens de l'ouest

   

 

                             Ambiance d'ailleurs assurée
Un terrain est réservé aux caravanes et aux quelques camping cars. Installés en arrière de deux « roulottes » d’un autre âge, force est de constater que les indiens d’aujourd’hui ont échangé leurs tipis traditionnels contre des tentes igloo made in « Décathlon » et leurs fières montures contre des pick-up 4X4, un peu dommage. Néanmoins, ici, pas de luxe ostentatoire ni de démesure du modèle US. Beaucoup de matériel modeste, usagé, voir rafistolé avec des moyens de fortune. Franky bien calé au milieu de tous, il nous tarde de faire un petit tour manière de palper un peu l’ambiance…… Ambiance d’ailleurs……pour sûr……Visages taillés à la serpe, longs cheveux noirs, tresses soignées, peaux cuivrées à souhait, jupes longues et vestons à franges, manque que les plumes !...…En fait, déambulant dans le campement, prés d’un tipi, nous découvrons un râtelier où sont disposées plusieurs superbes coiffes de chefs sioux……en plumes d’aigles……Là, t’as beau avoir trouvé un peu ce que tu cherches, ça renverse grave…

       


…Discret, tu t’approches manière de confirmer que tu ne sorts pas d’un rêve de gamin. Puis à bien y regarder, discrets dans les coffres des voitures on devine des tenues pour le moins étonnantes laissant augurer quelques surprises pour nos yeux de lointains européens…… A ce propos, nous semblons être les deux seuls « visages pâles » au milieu de tout ce petit monde indigène. A la fois inquiétant mais heureux d’être là, nos hôtes, indifférents ou souriants, semblent plutôt bien nous accepter au sein de leur communauté.

 
             
                                         Que la fête commence !
Programme quasi incompréhensible en main, installés sur un haut gradin, appareils photos, trépied et caméscope en batterie, on attend…… au regard des premiers costumes aperçus de ci de là dans la foule, tu sens bien qu’il va se passer quelque chose. La pression monte de plusieurs points quand la sono t’envoie musiques et chants dignes des tribus Cheyennes, Apaches ou autres Navarros, Geronimo en tête chevauchant son cheval « King Horse » ! Au début, tu ressens plutôt une ambiance de cris de guerre au travers de ce que tu perçois comme des hurlements sauvages ; puis, observant les musiciens avec  l’attention requise, te viens à l’esprit leurs volonté de danser, chanter et communiquer avec les esprits de la nature, des ancêtres……et d’ailleurs……mais là, on n’a pas tout suivi !                  Plusieurs personnages chiquement emplumés, si, si, ça existe !, passent et repassent à nos cotés, les gradins se garnissent, nous sommes toujours quasiment les seuls « blancs » pour aujourd’hui, puis d’un coup…… Un speaker s’exclame ……un bref silence, puis un chant a capella envahit le stade, tout le monde se lève, écoute avec émotion…… passé un tonnerre d’applaudissements, chanteurs et musiciens redoublent de fougue pour l’ouverture du trente et unième pow wow de Colombie Britannique…… Inimaginable……Sans voix, gorge serrée par tant d’émotion, les larmes aux yeux, incapable de prononcer un seul mot, c’est plusieurs centaines de participants revêtus de leurs plus belles tenues de fête qui vont défiler en dansant en cercle organisé, là, juste à nos pieds.
          

    

    

                                  Les générations futures sont bien assurées
               
         

   



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